Le parc aquatique Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) fermera définitivement ses portes à compter du dimanche 5 janvier. Le sort de ses deux orques, Wikie et son fils Keijo, est toujours en suspens. Nés en captivité, ils ne peuvent survivre seuls dans la nature.
Publié le 01/05/2025 13:42
Temps de lecture : 2min
L’avenir des orcs Wikie et Keijo est encore incertain. Alors que le parc aquatique Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) ferme ses portes dimanche 5 janvier, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a évoqué fin novembre la possibilité que les orques soient transférées dans des parcs respectueux « La réglementation européenne »comme celui de Tenerife dans l’archipel espagnol des Canaries.
Mais cette solution a été rejetée par la présidente de l’association One Voice, Muriel Arnal, pour qui « Les renvoyer en captivité, c’est les envoyer à une mort certaine ». « Ce ne sera jamais une victoire si on jette à la poubelle ces animaux qui ont fait le bon vieux temps et la réputation de la Côte d’Azur »dénonce-t-elle sur franceinfo ce dimanche.
“En 2021, il y a eu cette loi sur le bien-être animal, il y a eu des promesses de sanctuaires, et là on arrive dans une situation où les animaux seront simplement déplacés vers d’autres endroits où le stress de la captivité les tue à petit feu”regrette Muriel Arnal. L’association One Voice, à l’origine d’une longue bataille judiciaire qui a abouti en 2023 à une expertise sur les conditions de vie des orques de Marineland, demande « une décision politique claire et courageuse » et une plus grande implication du gouvernement dans la recherche de solutions de sanctuaire. « Madame la Ministre, allez jusqu’au bout ! Travaillons ensemble, étudions ensemble les solutions de sanctuaire !dit Muriel Arnal.
Selon elle, “il existe des solutions possibles”notamment celui d’un sanctuaire en Nouvelle-Écosse, dans l’Atlantique Nord, “où les parents de Wikie ont été capturés”. « Les locaux, les Amérindiens, attendent Wikie et Keijo, il suffit d’une volonté politique pour changer cela, pour ne pas séparer la mère et son fils »suggère Muriel Arnal. « Nous ne devrions pas les envoyer dans un autre delphinarium, même en Espagne. De nombreuses orques y sont déjà mortes”ajoute-t-elle. À Marineland, deux sont décédés, l’un d’une septicémie, en octobre 2023, et l’autre après ingestion d’un morceau de métal, en mars 2024.