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Les étudiants internationaux de Regina en colère après avoir été pris pour cible par des racistes

Les étudiants internationaux de Regina en colère après avoir été pris pour cible par des racistes
Les étudiants internationaux de Regina en colère après avoir été pris pour cible par des racistes

Trois étudiants internationaux de l’Université de Regina sont en colère après avoir été insultés et menacés lors d’un incident raciste. La police enquête sur l’incident.

Moshiur Samid, 22 ans, a quitté le Bangladesh pour s’installer au Canada en 2022 afin d’étudier la physique. Le 23 décembre, vers 1 heure du matin, lui et deux amis revenaient d’un dépanneur de l’avenue Victoria.

Il affirme qu’une voiture avec quatre hommes s’est approchée d’eux pour leur demander s’ils avaient de la drogue, avant de leur demander s’ils voulaient en acheter. Face à leur refus, les occupants ont commencé à leur lancer des insultes et des menaces racistes.

Ils nous ont appelé putain de Indiensdit Moshiur Samid. Les quatre hommes ont dit aux étudiants de partir leur pays et leur a demandé Dans quel Tim Hortons travaillez-vous ?poursuit M. Samid.

L’un des hommes a alors dit je vais te tirer dessusajoute l’étudiant, qui affirme que la voiture est partie et est revenue quatre fois. Un jour, l’un des passagers lui a lancé une tasse pleine de café froid.

Moshiur Samid explique que lui et ses amis ont continué à marcher pour se sortir de la situation. Il dit que les Canadiens sont devenus moins accueillants ces derniers mois, en ligne et en personne.

L’étudiant se dit prêt à ignorer les commentaires haineux en ligne, mais a ressenti le besoin de parler de cet incident car il veut éviter qu’un autre nouvel arrivant ne se retrouve dans cette situation.

Une autre victime présumée, Shariar Sabith, est également une étudiante en physique de 22 ans à l’Université de Regina. Cet incident l’a profondément secoué.

Chaque jour, je parle avec mes parents, mais [après l’incident] Je suis resté deux jours sans leur parler. Parfois j’ai envie de pleurer, parfois je ne veux rien faire. Je ne sais pas quoi fairedit-il.

Shariar Sabith est une étudiante en physique de 22 ans à l’Université de Regina.

Photo de : Shariar Sabith

Ils ont dit qu’ils allaient nous tirer dessus […] Nous n’avons rien fait de mal, alors pourquoi nous dire ça ?

Il a noté la plaque d’immatriculation de la voiture. Les trois amis ont déposé plainte à la police à leur retour chez eux et les policiers sont venus les interroger. Le service de police de Regina confirme qu’il enquête sur l’incident.

Reena Kukreja, professeure d’études sur le développement mondial à l’Université Queens en Ontario, étudie le discours haineux et son impact sur les hommes sud-asiatiques au Canada.

Elle affirme qu’il y a une augmentation des incidents haineux visant les migrants racialisé au Canada, par exemple, dans le cas des livreurs. En particulier lors de la livraison de nourriture, il est très courant de se voir claquer la porte au nez, et de plus en plus [commun]dit le professeur.

Elle note que la rhétorique anti-immigration est amélioré par les dirigeants politiques du Canada et que les internautes identifient fréquemment les immigrants comme la source des problèmes au Canada.

Qu’il s’agisse de la crise du logement, des soins de santé ou du chômage, tout est mis aux portes des migrantsdéclare Reena Kukreja.

Elle croit que l’expérience étudiante à Regina est symptomatique d’une crise plus grave qui risque de prendre des tournants plus tragiques. Elle souhaite que les autorités réagissent rapidement. Faut-il attendre une autre fusillade comme celle de la mosquée de Québec ou que des gens soient écrasés ?se demande-t-elle.

Avec les informations d’Aishwarya Dudha

 
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