Les syndicats ont fait savoir à plusieurs reprises que sans une action forte des ministres Valérie Glatigny (MR) et Elisabeth Degryse (Les Engagés) chargées respectivement de l’Enseignement obligatoire et de l’Enseignement supérieur, les actions s’intensifieraient au risque de perturber la scolarité des étudiants. «Depuis le Covid, nous avons veillé à affecter le moins possible l’éducation des enfants. Mais il est mis en danger par le plan MR-Engagé et ses mesures d’économies. Un préavis de grève à durée illimitée a été déposé à partir du 6 janvier pour couvrir toute action et grève »insiste Adrien Rosman, permanent Setca-SEL.
Jour de comptage
Des arrêts de travail seront annoncés dès la reprise des cours. “La première partie du mois sera consacrée au décret programme qui touche principalement le diplôme. Le 15 janvier, nous nous concentrerons sur les suppressions d’emplois annoncées par le gouvernement et qui sont fortement minimisées.indicates Luc Toussaint, community president of CGSP-Enseignement.
“C’est la 2ème année que nous constatons une tendance illégale dans les écoles envers les élèves difficiles”
La date n’a pas été choisie par hasard. C’est le jour du décompte : le nombre d’élèves inscrits déterminera l’encadrement pour l’année suivante. “Nous pourrons chiffrer la perte d’emploi dans la qualification. La ministre Valérie Glatigny semble convaincue que la pénurie va tout résoudre, mais cela est faux tant qu’il n’y a pas de véritable plan de soutien. Il faut distinguer la fonction du titre pour l’exercer. Aujourd’hui, un enseignant qui enseigne dans l’enseignement secondaire ne peut pas travailler dans l’éducation fondamentale. »souligne Roland Lahaye. “Nous en avons assez de faire la leçon aux gens qui se cachent derrière des économies qui ne se concrétiseront pas. Nous le paierons plus tard.
Deux jours de grève
Les mesures du CPD, notamment la fin des nominations, suscitent également mécontentement et inquiétude. “Les jeunes ne veulent pas d’un CDI mais d’une stabilisation plus rapide”souligne Adrien Rosman.
Deux jours de grève dans les lycées de la ville de Liège « contre les mesures qui vont provoquer un bain de sang dans la qualification »
Le 27 janvier, des enseignants manifesteront dans les rues de Bruxelles. Le 28 janvier sera marqué par des actions locales et régionales. “L’enseignement est épuisé. Il y a d’abord eu une crise de confiance. Ensuite, nous avons eu de la méfiance. Aujourd’hui, nous avons atteint la colère. Le gouvernement affecte les enseignants et les étudiants. Certains étudiants sont interdits, parce qu’ils sont majeurs, d’accéder à l’éducation et à la formation citoyenne, je n’ai jamais vécu ça. C’est mal comprendre l’école et ceux qui la fréquentent. C’est tout simplement ignoble !souligne le syndicat. “Il y a des fédérations de parents et d’élèves qui nous ont contactés. Il y a de la colère à tous les niveaux. Le bâtiment est en feu à tous les étages ! Dès que les droits des étudiants sont touchés, tout le monde est en colère. Ce n’est pas digne d’une société du 21e siècle.