Thomas Heurtel ne jouera plus pour le FC Barcelone. Le joueur a été informé suite à une réunion d’urgence tenue ce matin à Paris par le directeur sportif Mario Fernández et l’entraîneur Joan Peñarroya. Le Biterrois était déjà arrivé à Barcelone accompagné de sa femme et de deux de ses trois enfants, en provenance de Shenzhen, en Chine.
C’est le président du club sportif Joan Laporta qui a provoqué cette incroyable volte-face après avoir apparemment entendu l’hostilité des supporters qui ne pardonnaient pas à Heurtel de les avoir « trahis » lors de son premier passage en Catalogne.
Thomas Heurtel a donné sa version des faits lors d’une conférence de presse cet après-midi dans un hôtel de Barcelone, en présence de son agent, David Carro, directeur d’Octagon Basketball Europe.
« Ils nous ont contactés. C’était une conversation normale avec un club qui souhaitait recruter un joueur. Des documents sont échangés sur la situation. Lundi, il reçoit une autre offre, mais Heurtel parle avec le Barça et même avec l’entraîneur”, précise David Carro. « Il a fallu tout accélérer car il y avait d’autres options, mais le Barça a dit non : l’élu, c’est Heurtel. Nous avons clôturé une discussion avec Joan Peñarroya mardi et l’entraîneur nous a dit qu’il voulait que nous arrivions, à tel point que le même après-midi nous leur avons envoyé le passeport mis à jour pour les vols. Il n’y avait aucun problème dans le contrat.
Heurtel était très enthousiaste et ce n’était pas une question monétaire. L’argent qui était sur la table était ce qui restait après le limogeage de Raúl Neto. Mais il a fallu attendre que Neto soit coupé avant de laisser la place à la signature (…) Il a sorti les enfants de l’école, les a mis dans un avion pendant 15 heures et tout ce qu’ils savaient, c’est qu’à leur arrivée, il y avait un problème. C’est une décision qui vient d’en haut et ne dépend pas de la direction sportive ou de l’entraîneur.
«C’est un événement inhabituel. Le joueur et sa famille sont dans un avion et nous ne pouvons pas les contacter. De plus, mes communications avec le club indiquaient qu’ils allaient rencontrer les différentes parties. Hier (2 janvier) tout allait bien. Rien n’allait être annulé mais un joueur professionnel est venu avec sa famille et il est là parce que le club le voulait.
Thomas Heurtel:
“Je ne pense pas que l’histoire se répète (NDLR : Thomas Heurtel s’est retrouvé seul à l’aéroport d’Istanbul en 2021 après un match, après que le Barça ait appris qu’il était en négociations avec le Real Madrid). Quand ils m’ont laissé à Istanbul, ce n’était pas le club, c’était une personne qui a décidé. Quelqu’un qui faisait peur à tout le monde. J’étais très excité de venir, je pense que c’était une seconde chance pour les deux parties et cela aurait pu aider un Barça qui ne va pas bien cette année. Tout le monde était enthousiasmé, moi en premier lieu, à l’idée de réorienter ma carrière vers un grand club comme le Barça. J’atterris et reçois cette triste nouvelle.
« Quand j’ai atterri, j’étais très heureux d’être ici. Nous retournons dans une ville et un club où je pensais prendre ma retraite, avant l’arrivée de Saras (Jasekevicius). J’avais acheté une maison et nous allions vivre ici. Nous étions heureux de revenir.
« J’ai parlé avec Juan Carlos Navarro (le directeur sportif) il y a un jour ou deux. Il m’a envoyé un message me disant qu’il était très heureux de mon arrivée, impatient de voir si les deux parties étaient d’accord. accord pour faire grandir l’équipe. Évidemment, j’ai discuté avec eux (ses futurs coéquipiers) pour savoir comment j’allais intégrer le groupe. Ils voulaient que j’arrive le plus tôt possible. disant combien ils étaient heureux de mon arrivée.
« Je n’ai parlé à personne du Barça aujourd’hui. Je ne pense pas que je devrais leur parler. Peñarroya (Joan Peñarroya, l’entraîneur) m’a appelé pour m’excuser. Il m’a dit que les décisions ne dépendaient pas de lui et qu’il était ravi de mon arrivée.
« La première fois, c’était à Istanbul, on parlait beaucoup de cette situation, de beaucoup de choses qui n’allaient pas. Cette fois c’est pire parce que j’étais avec ma famille, j’ai déménagé avec mes enfants et ma femme. J’ai l’impression que quelqu’un s’est moqué de moi. C’est un énorme manque de respect.
« Je ne pense pas beaucoup à l’avenir, mais seulement à aujourd’hui. Ensuite, nous verrons ce qui se passe. Je rentrerai chez moi en Espagne et nous réfléchirons ensuite à mon avenir, que je continue à jouer ou non. Ces choses-là vous déçoivent un peu en ce qui concerne les affaires.
