Le problème est que ce produit, disponible sur ordonnance en pharmacie, est actuellement en rupture de stock. Et cela se produit depuis un certain temps déjà. “C’est une catastrophe, d’autant plus qu’on nous dit qu’il n’y en a plus du tout en Belgique.” Une situation qui plonge de nombreux parents dans un grand désarroi.
« Oui, on pourrait très bien lui donner un produit de substitution, mais ce ne sera pas aussi miraculeux », explique Anaïs. « Mon pédiatre m’a proposé des alternatives, il a aussi peur que le petit rejette un nouveau produit. Elle risque d’avoir à nouveau des problèmes de régurgitation. Et je ne vais plus en dormir, de peur qu’elle ne soit étouffée.
Comme Anaïs, des centaines de parents sont désespérés en Belgique. Comment nourrir leurs bébés ? Où trouver ces produits ? Les bourses du lait, sorte de marché parallèle, fleurissent sur Facebook. Avec des prix qui s’envolent. « Sachant que le lait allait manquer, les gens ont pris beaucoup de cartons. Certains les revendaient dans des groupes Facebook pour des sommes astronomiques. Une boîte coûte 42 euros, mais elle est remboursée, et certains la revendent autour de soixante-dix euros. Les mères pauvres comme moi paieront le montant si elles n’ont pas le choix. J’ai appelé la firme qui m’a dit que le problème devrait être réglé d’ici le 10 janvier. Dans le cas contraire, je n’aurai d’autre choix que d’acheter une boîte au marché noir. Le prix n’a pas d’importance par rapport à la vie de ma fille.
Nous avons appelé le numéro vert indiqué sur les cartons de ces denrées en poudre, où le préposé nous a indiqué que le lait était effectivement « en rupture de stock » et qu’il « devrait être à nouveau disponible à partir de… ce lundi ». Fausse bonne nouvelle. Deux heures plus tard, nous avons reçu un appel téléphonique du fournisseur. Il nous a assuré que Novalac Aminova devrait, cette fois, revenir en pharmacie… le 17 janvier.