CComment se reposer et profiter des vacances sans perdre le fil de la compétition ni de sa condition physique ? C’est l’équation traditionnelle à laquelle se retrouvent confrontés les sportifs de haut niveau chaque année, lorsque les championnats font une pause. Un problème devenu plus complexe cette saison à Basket Landes, alors qu’on s’attend à un mois de janvier extrêmement chargé : neuf matches, championnat, Coupe de France et Euroligue confondus, à jouer jusqu’au 1er.est FÉVRIER.
Pour cette reprise, les Landaises reçoivent ainsi, ce dimanche 5 janvier, les Flammes Carolo avant d’accueillir le CBK Mersin, mercredi 8 janvier, en Euroligue, puis de se rendre coup sur coup à Bourges, le 12 en championnat puis le 15 en Euroligue. . Indigeste? « Stratosphérique », préfère Vincent Bop, préparateur physique au club depuis huit ans, auprès de Gaston Mugnier.
Son objectif, en étroite collaboration avec le médecin, les kinés et le staff technique : « permettre à chacun de bien démarrer 2025 et, pour ce faire, trouver le meilleur consensus pour se prémunir des blessures, ce qui est le plus important. Nous avons vraiment misé sur la prévention, même si chaque fille a ses particularités : nous avons formé des groupes de travail en fonction des blessures pour les assurer le plus en sécurité possible. »
“Une semaine, c’est court”
Vincent Bop l’avoue facilement, « une semaine de repos, c’est très court, c’est le minimum pour vraiment récupérer et retrouver de l’énergie et du peps en famille et entre amis ». Myriam Djekoundade a trouvé une solution pour en profiter au maximum : pour la première fois, elle ne s’est pas rendue chez son père à Toulouse, mais l’a reçu, avec son frère, sa belle-sœur et sa nièce, juste après avoir accueilli amis d’enfance. Seule escapade : à Lourdes le 25 décembre.
« Nous avons terminé le mois de décembre en beauté, je me suis senti très reposé. Et comme c’était moi qui cuisinais, je savais ce que je mettais dans les plats, j’étais capable de gérer le beurre. Mais cela ne m’a pas empêché de faire découvrir les produits landais à ma famille. J’ai quand même mangé du foie gras», raconte en souriant celle qui n’avait pas pu faire de vraie pause depuis un an.
“Notre travail en tant que préparateurs physiques est de trouver un moyen pour les entraîneurs d’utiliser au mieux le potentiel de chacun”
Destiny Slocum affiche également un large sourire à l’évocation de Noël. Car cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas pu retourner aux Etats-Unis pour retrouver sa mère, ses deux frères et sa sœur. Les 18 heures de voyage, aller-retour ? L’Américaine hausse les épaules. Ils en valaient vraiment la peine », et puis j’y suis habitué. Mentalement, ça fait tellement du bien de rompre avec notre quotidien ! Et maintenant, je ressens beaucoup d’enthousiasme avant que cela ne commence comme une deuxième saison. »
« On a hâte de repartir avec ce gros mois de janvier où on a plein de choses à ramasser ! » confirme Clarince Djaldi-Tabdi. La capitaine landaise s’est également rendue, quoique moins loin : à Avignon et Orléans, histoire de voir ses proches. « Ça fait du bien de réduire un peu, même si ça passe très vite. » A sa carte, foie gras et fruits de mer, « je ne me suis pas privé, mais sans en faire trop ». Et beaucoup de repos, « le sommeil a été assez court en décembre », sans exagérer non plus. « Bien sûr, il y a des jours où vous êtes paresseux, mais vous savez ce que cela vous coûtera de ne pas travailler. »
Programme à suivre
Les vacances, c’est bien. L’inactivité totale est interdite. Julie Barennes avait fait en sorte que personne ne l’oublie. « C’est important de couper, il y a une telle demande, les filles ne sont pas des machines. Mais ils avaient un emploi du temps à suivre pendant la semaine. « Une légère charge de travail de course à pied et un peu de cardio. Alors, pour la récupération, ils ont pu reprendre avec une grosse séance de cardio pour relancer les organismes et pour que les coachs puissent travailler les systèmes”, décrit Vincent Bop.
« Une courte pause de trois jours, c’est bien. A partir du quatrième, il faut refaire une préparation physique. Cette semaine, on a pu tout revoir, tout revisualiser, ajouter deux ou trois petits changements”, apprécie la coach, qui l’avoue : elle a réussi à ne pas allumer son ordinateur tous les jours, même si elle sait qu’elle en aura elle aussi. fait des ajustements à faire, dans les semaines à venir, dans la gestion du groupe « pour conserver une fraîcheur suffisante. Heureusement, j’ai un groupe assez important.
La durée sera en effet la clé de ce mois de janvier. « Il va falloir trouver le mix parfait entre intensité et récupération », prédit Vincent Bop, qui insiste. « Notre travail en tant que préparateurs physiques est d’amener les joueurs sur le terrain, de trouver un moyen pour les entraîneurs d’utiliser au mieux le potentiel de chaque joueur. C’est un équilibre toujours instable lorsqu’on enchaîne les matches de très haute intensité, notamment face à l’élite des joueurs européens. Nous sommes là pour les protéger autant que possible. »