“On ne voit que des silhouettes d’arbres”, Anli, retrouve Mayotte et ses proches, trois semaines après le passage du cyclone Chido

“On ne voit que des silhouettes d’arbres”, Anli, retrouve Mayotte et ses proches, trois semaines après le passage du cyclone Chido
“On ne voit que des silhouettes d’arbres”, Anli, retrouve Mayotte et ses proches, trois semaines après le passage du cyclone Chido

Anli Djamadar est originaire du Mahor et de Nantes depuis plusieurs années. Trois semaines après le passage du cyclone Chido, il arrive sur l’île pour relayer ses confrères de Mayotte La Première. Il nous a fait part de ses premières impressions.

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« Franchement, je n’ai pas de mots pour décrire la catastrophe. Je suis vraiment choqué »décrire Anli Djamadar, notre confrère informaticien de France 3 Pays de la Loire, quelques heures après son arrivée à Mayotte.

“Vous regardez au loin, et à perte de vue, au lieu de voir des arbres, vous ne voyez que des silhouettes d’arbres, comme s’il y avait eu un grand incendie qui avait tout détruit.”

Dans ce chaos, Anli, originaire de Mahor et Nantaise depuis 2019, retrouve un peu d’espoir. « Ça commence doucement à repousser, les arbres ont commencé à reverdir. Mais croyez-moi, la faune et la flore ont beaucoup souffert de la catastrophe.»

Sur la route qu’il a empruntée vers le nord pour rejoindre sa famille, il décrit des décharges à ciel ouvert partout. « Je ne sais pas combien de temps il faudra pour clarifier tout cela. Il s’agira d’une opération de nettoyage vraiment massive. »

Dans son village de Mtsahara, il n’y a toujours pas d’électricité ni de réseau mobile et «les gens vivent au rythme des coupures d’eau”.

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« J’ai pu voir ma grand-mère et ma mère. Tout le monde va bien, mais tout le monde est marqué, choquédit Anli. « Tous les gens que vous croisez dans la rue vous racontent comment ils ont vécu le cyclone« .

Si les Mahorais font preuve d’une immense résilience, le traumatisme est bien présent. “Il faut accepter au plus profond de soi. Mais c’est vraiment très lourd. Tu ne peux pas imaginerconfie notre confrère.

Lorsqu’il interroge ses compatriotes sur les heures qui ont suivi le passage du cyclone meurtrier, ils répondent tous « avoir eu la chance de survivre ».

Anli est partie en mission d’un mois pour soutenir les équipes de Mayotte La Première, dont les locaux ont été partiellement dévastés par le cyclone Chido. Malgré des conditions difficiles, les équipes de télévision ont continué à diffuser quotidiennement des informations télévisées depuis le sous-sol du bâtiment.

« Les collègues ont besoin de respirer. Eux aussi ont eu des dégâts à la maison, mais ils ont continué à venir travailler”» dit Anli, qui connaît bien la station pour y avoir travaillé dix ans.

À Mayotte, l’heure est désormais à la reconstruction. Sur les collines, “il y a du bleu-vert, du bleu-blanc”les cartons sont de retour, « pouvoir vivre, avoir un toit sur la tête ».

 
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