Alors que la population continue de croître en France et en région Nouvelle-Aquitaine, l’ancien Limousin continue de perdre des milliers d’habitants chaque année. Le déclin démographique est particulièrement prononcé en Creuse et dans le nord de la Haute-Vienne.
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L’Insee vient de publier les dernières données démographiques de la France au 1er janvier 2022 et l’ex-Limousin est le territoire de la Nouvelle-Aquitaine qui perd le plus d’habitants entre 2016 et 2022, selon cette étude.
Au 1er janvier 2022, l’ex-Limousin compte officiellement 728 087 habitants, soit 7 928 de moins en six ans, l’équivalent d’une commune comme Malemort.
Ce déclin démographique est à l’opposé de l’augmentation de la population enregistrée sur l’ensemble de la région Nouvelle-Aquitaine, qui compte 6 113 384 personnes, en hausse de 0,5% par an, soit 30 000 habitants de plus chaque année, l’équivalent d’une ville comme Périgueux.
A ce rythme, l’ancien Limousin pourrait passer sous la barre des 700 000 habitants d’ici quinze à vingt ans.
La Creuse est le département qui souffre le plus, avec à lui seul 3 973 habitants en moins (soit la moitié de la population perdue dans les trois départements), et une population totale de 115 529 habitants.
En Creuse, les principales communes perdent toutes de la population, à commencer par Guéret qui passe sous la barre des 13 000 habitants (12 814 avec une baisse de 461 habitants). La commune de La Souterraine, bien que favorisée par sa situation routière stratégique, a vu sa population passer en dessous de 5 000 personnes (4 928 habitants, en baisse de 368 personnes).
La commune d’Aubusson est encore plus durement touchée par ce déclin démographique et compte désormais un peu plus de 3 000 habitants (3 036 personnes recensées, en baisse de 364 habitants en six ans). La commune de Bourganeuf (2 408 habitants) a également perdu 10 % de sa population en six ans.
En revanche, la commune de Sainte-Feyre, qui bénéficie de son centre de réadaptation fonctionnelle et de sa proximité avec Guéret, voit sa population augmenter de 59 habitants et totalise 2 531 habitants.
La situation en Haute-Vienne est plus contrastée et le département compte 372 438 habitants, en baisse de 2 540 entre 2016 et 2022.
La population de l’agglomération de Limoges Métropole est quasi stable, les habitants perdus par la ville centre se retrouvent gagnés par les communes périphériques.
Mais symboliquement, la ville de Limoges passe sous la barre des 130 000 habitants et totalise, au 1er janvier 2022, 129 754 personnes (2 906 habitants en moins).
Limoges est la seule ville de Nouvelle-Aquitaine de plus de 50 000 habitants à perdre de la population, selon l’Insee.
Sa voisine Couzeix franchit le seuil symbolique des « dix mille » (10 011 habitants) grâce à un gain spectaculaire de 853 habitants en six ans, bénéficiant de nombreux chantiers de logements individuels ou collectifs.
L’augmentation de la population est également très sensible dans les communes de périphérie comme Peyrilhac, Saint-Gence, Le Vigen, l’Isle ou Rilhac-Rancon.
En revanche, le nord de la Haute-Vienne souffre d’un déclin démographique important, à l’image de la commune de Bellac qui a perdu 400 habitants en six ans et compte désormais au total 3 563 habitants.
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Le département de la Corrèze connaît une situation de quasi-stabilité de sa population.
Avec 240 120 habitants au 1er janvier 2022, elle n’a perdu que 1 500 personnes, l’arrivée de nouveaux habitants parvenant presque à compenser les décès.
Cette stabilité est plus nettement visible dans la ville de Brive et son agglomération.
Brive ne perd que 235 habitants entre 2016 et 2022, mais sa voisine Saint-Pantaléon-de-Larche passe la barre symbolique des 5 000 habitants (5 006 personnes, soit une augmentation de 219 habitants en six ans).
En revanche, le déclin démographique s’est aggravé pour Tulle et Ussel. La préfecture de la Corrèze perd 851 habitants et ne compte plus que 13 602 habitants.
Le phénomène est identique à Ussel qui a perdu 608 habitants et totalise désormais 9 174 habitants.
