La Station Gallix veut s’adapter au changement climatique

La Station Gallix veut s’adapter au changement climatique
La Station Gallix veut s’adapter au changement climatique

Station Gallix veut s’adapter aux changements climatiques, alors que la pluie complique encore une fois le ski alpin à Sept-Îles cet hiver. Le directeur des opérations, Jean-François Thibault, mise sur la planification et la technologie, tandis qu’un nouvel outil sera bientôt à sa disposition, grâce à une étude du Consortium Ouranos.

Le 2 janvier, sur le mont Gallix, une équipe a travaillé d’arrache-pied pour remettre en état les pistes de ski, ruinées par une inondation. Leur fermeture a été prolongée jusqu’au week-end, où quelques flocons de neige et un temps légèrement plus froid sont attendus.

Jean-François Thibault croit pouvoir gagner cette bataille ce week-end. Mais pour le reste, il ne se fait aucune illusion. D’année en année, il pleut de plus en plus et le temps est doux. On peut même en avoir en févrierse lamente-t-il.

L’homme, de retour au travail à la Station Gallix après quelques années d’absence, a connu des temps plus simples. Il y a vingt ans, lorsque j’ai débuté à la Station, nous avions une chute de neige fin octobre ou début novembre. Après ça, nous n’avons plus eu à nous inquiéterse souvient M. Thibault.

Aujourd’hui, c’est autre chose. Rester ouvert malgré le changement climatique nécessite des investissements et de nouvelles méthodes de travail.

Des canons à neige pompent jusqu’à 700 gallons d’eau par minute du lac Caché pour couvrir les pentes de la station Gallix. (Photo d’archives)

Photo: - / Ann-Édith Daoust

La station de ski est dotée de nouveaux canons à neige pouvant pomper jusqu’à 700 gallons d’eau par minute du lac Caché, adjacent au mont Gallix.

Plus efficaces, ceux-ci permettent de préparer les pistes plus rapidement. Auparavant, il nous fallait jusqu’à 40 jours pour enneiger 80 % de ce que nous faisons aujourd’hui en 17 jours.précise M. Thibault.

Cette rapidité d’exécution est au service d’une réactivité accrue de l’équipe. Elle a développé des méthodes pour optimiser la durée d’utilisation des canons à neige, notamment lorsqu’elle doit faire face à des épisodes de pluie.

L’objectif : garder la montagne ouverte, quitte à privilégier certains sentiers plutôt que d’autres.

Les stations seules face à leur sort

Ouranos, un consortium qui étudie l’adaptation au changement climatique, s’est récemment penché sur la vulnérabilité des stations de ski. Un rapport publié (Nouvelle fenêtre) en novembre souligne que les stations seront confrontées à des réalités différentes.

Pour la Côte-Nord, Ouranos note que les changements climatiques entraîneront :

  • Une augmentation des précipitations liquides ;

  • Une augmentation du nombre de jours sans enneigement, qui passerait de 4 à 10 jours entre les périodes 1991-2020 et 2041-2070 ;

  • Des impacts généralement moins importants que dans les autres régions du Québec, particulièrement dans le sud.

Source: Ouranos, 2024. Diagnostic de vulnérabilité du système de ski alpin face au changement climatique.

Yves Juneau, le directeur de l’Association des stations de ski du Québec, les invite donc à utiliser un outil créé par Ouranos dans le cadre de son étude : un outil d’autodiagnostic de vulnérabilité des stations.

Dès la semaine prochaine, un nouvel employé se joindra à l’Association des stations de ski pour travailler avec les équipes de Gallix, du Mont Ti-Basse et de partout au Québec afin de produire des analyses.

 
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