Alors que je regardais la télé borgne avec ma femme en préparant la prochaine note de ce blog, j’ai entendu samedi dans un documentaire sur Coco Chanel que les réverbères de Londres étaient marqués CC et W, ce qui aurait signifié (selon les rumeurs) CoCo Chanel et le duc de Westminster. Evidemment ce type de « documentaire » hagiographique est à prendre avec une certaine distance !
Pour essayer d’en être sûr, j’ai demandé à l’intelligence artificielle (IA) générative Perplexity.ai en mode pro : « Pourquoi y a-t-il un W et deux C entrelacés sur les lampadaires ? de Londres ? La réponse en italique ci-dessous montre que, si l’IA est parfois utilisée pour générer des informations trompeuses, elle peut permettre de relativiser certaines affirmations romancées des « documentaires » servis par la RTS.
La réponse de base de Perplexity.ai
Les lampadaires de Londres ornés d’un W et de deux C entrelacés font depuis longtemps l’objet d’une légende urbaine romantique, mais la réalité est plus prosaïque.
Le W représente bien « Westminster », mais pas le duc de Westminster comme le veut la légende. Il s’agit tout simplement de la City de Westminster, le quartier londonien où se trouvent ces lampadaires.
«Conseil municipal»
Quant aux deux C entrelacés, ils ne font pas référence à Coco Chanel, malgré leur ressemblance avec le logo de la célèbre marque de mode. En réalité, ces initiales signifient « Conseil municipal » [1] [2].
Cette explication a été confirmée par Martin Low, commissaire aux transports de la ville de Westminster, qui a déclaré : « Le W stylisé représente Westminster et les deux C représentent le conseil municipal. Les lampadaires n’ont été installés que dans les années 1950. »[2][5]
Conception municipale classique
Bien que moins romantique, cette explication met fin à la légende selon laquelle le duc de Westminster aurait fait apposer les initiales de sa maîtresse Coco Chanel sur les lampadaires de la ville pour lui déclarer son amour. En réalité, ces lampadaires ont été installés bien après la fin de leur raccordement dans les années 1930. [5].
Ainsi, malgré leur aspect élégant qui pourrait évoquer une marque de luxe, ces lampadaires sont simplement le résultat d’une conception municipale classique, combinant les initiales de la ville et de sa mairie. [6].
L’avis de ChatGPT o1Pro
Pour tenter de trouver des certitudes, j’ai également interrogé ChatGPT o1 Pro, mode de raisonnement optimal. La réponse ci-dessous en italique.
Sur les candélabres et autres mobiliers urbains du centre de Londres, l’entrelacement d’un « W » et de deux « C » correspond simplement à la signature du conseil municipal de Westminster.
Le « W » signifie Westminster, tandis que les deux « C » représentent le conseil municipal. Ces initiales sont apposées pour indiquer que le lampadaire (ou élément de mobilier urbain) appartient et est sous la gestion de la collectivité locale de Westminster, l’un des quartiers les plus emblématiques de la capitale britannique.
A noter que lorsqu’on les interroge sur les sources utilisées, les IA Gemini 2.0 et ChatGPT n’apportent pas de lien déterminant. Les deux IA renvoient chacune à leur manière au site officiel du conseil de la ville de Westminster westminster.gov.uk, sans fournir d’informations décisives. Vous trouverez ci-dessous les sources fournies par Perplexity.ai. Méditer.
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Xavier Studer
Citations :
[1] https://londonist.com/2016/07/can-you-really-find-the-coco-chanel-logo-on-london-s-lamp-posts
[2] https://memoirsofametrogirl.com/2013/02/21/myth-of-the-coco-chanel-lampposts-city-of-westminster-street-lights/
[3] https://curiousrambler.co m/deux-lampadaires-london/
[4] https://www.frieze.com/article/chanel-lamppost
[5] https://www.ldnfashion.com/features/chanel-lampposts-romantic-legend-or-urban-myth/
[6] https://lookup.london/coco-chanel-westminster-lamppost/
[7] https://footprintsoflondon.com/live/2015/04/here-be-dolphins-or-sturgeons/
[8] https://adam-yamey-writes.com/2022/02/11/one-street-with-two-lampposts/
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