Si le coucher de soleil du Nouvel An de Yoann Richomme a été très beau, les conditions que rencontre le skipper de « Paprec Arkéa » pour ce début d’année 2025 ne sont pas des plus simples. « Nous sommes dans des conditions difficiles : il y a deux mètres de vagues dans dix nœuds de vent », explique Richomme, les traits un peu tirés avant d’ajouter : « J’essaie de faire avancer le bateau du mieux que je peux. Les progrès continueront d’être lents dans l’Atlantique. Il faut être patient. »
« Il faut être opportuniste »
S’il prend légèrement du retard sur Charlie Dalin, ce dernier ne semble pas faire mieux dans cette zone complexe et avec des vents légers depuis quelques jours encore : « Dans ce type d’endroit, on navigue à vue et, finalement, assez différent de ce à quoi nous sommes habitués. Il faut être un peu opportuniste, s’adapter à ce qui arrive mais aussi savoir se détacher un peu des dossiers, ce qui n’est pas forcément évident.
Surtout après 52 jours de mer et la fatigue qui s’attaque. Mais à quelque 4 000 milles des Sables d’Olonne, les deux solitaires tiennent bon. Devant, il reste encore 24 heures avant d’espérer attraper des alizés un peu plus forts… Les derniers routages indiquent encore une bonne quinzaine de navigation avant la ligne d’arrivée. Avec le passage du Pot au Noir, l’équateur et la montée de l’Atlantique Nord… que de pièges !