Meuse. Il y a dix ans, le département était aussi Charlie

Meuse. Il y a dix ans, le département était aussi Charlie
Meuse. Il y a dix ans, le département était aussi Charlie

Verdun, Bar-le-Duc… Dès le soir du 7 janvier 2015, quelques heures après l’attentat contre la rédaction du journal Charlie Hebdo, les Meusiens ont ressenti le besoin de sortir, d’exprimer leur chagrin, de se rassembler, s’unir et cela de manière presque spontanée. “Nous ne pouvions rester sans rien faire face à cette horreur absolue”, a réagi Véronique Harel, alors directrice des lieux de mémoire de la Meuse.

Se rassembler, montrer que nous sommes contre ce qui vient de se passer, tel est le sentiment qui animait les Moussiens. Le 7 janvier à 19 heures, quelque 300 personnes se sont retrouvées au pied des marches du monument À La Victoire à Verdun. Tout le monde était là pour (ré)affirmer d’une seule voix son attachement à la République et à la liberté d’expression. Parmi les participants, il y avait Alex, un Verdunoise pour qui ne pas être présent aurait été inconcevable « car la liberté, l’égalité, la fraternité sont des valeurs essentielles. Nous ne devons pas nous bâillonner face à l’extrémisme.»

Un peu partout dans la foule, des feuilles A4 et A3 sur lesquelles était imprimé « Je suis Charlie » étaient brandies.

A Bar-le-Duc, si aucun rassemblement n’avait été organisé le jour de l’attaque, la ville s’est rattrapée le lendemain, les réseaux sociaux montrant déjà leur capacité à se mobiliser rapidement. A midi, au moment où les cloches sonnaient, quelque 400 personnes avaient convergé vers le parc de l’hôtel de ville. Dans la soirée, plus de 700 citoyens se sont rassemblés sur la place Reggio et ont même défilé devant le commissariat pour dire « merci » à la police. Au lycée Poincaré de Bar-le-Duc, et au lycée Margueritte de Verdun, les élèves ont aussi massivement exprimé leur tristesse.

Jeudi 8 janvier, jour de deuil national, plus de 600 personnes ont uni leur tristesse en se réunissant au Centre mondial de la paix à Verdun.

 
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