Avec 62 404 places, la densité carcérale globale en France atteint près de 130 %. Cette densité est supérieure ou égale à 200 % dans une quinzaine d’établissements ou quartiers pénitentiaires.
Au 1er décembre, 80 792 personnes étaient détenues en France, un nouveau record, pour 62 404 places, selon les chiffres mis en ligne ce mardi 31 décembre par le ministère de la Justice. Maladie endémique en France, la surpopulation carcérale continue de battre des records mois après mois.
La densité carcérale globale était de 129,5 % au 1er décembre. Cette densité, supérieure ou égale à 200 % dans une quinzaine d’établissements ou zones pénitentiaires, oblige plus de 4 000 détenus, 4 255 précisément, à dormir sur des matelas posés à même le sol. La densité carcérale atteint même 156,8 % dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et les condamnés à de courtes peines.
Parmi les mauvais élèves d’Europe
Le seuil des 80 000 détenus avait été franchi le 1er novembre (80 130). Parmi les personnes incarcérées au 1er décembre, 21 291 sont des accusés, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. Au total, 97.372 personnes étaient détenues au 1er décembre. Parmi elles, on compte 16.580 non-détenus placés sous bracelet électronique ou placés à l’extérieur.
La France figure parmi les pires pays d’Europe en matière de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe. Toutefois, des mesures ont été prises pour tenter de remédier à ce problème, comme l’interdiction des peines de prison inférieures à un mois, l’aménagement des peines et le développement des travaux d’intérêt général. Ces nouveaux chiffres interviennent après que le précédent ministre de la Justice, Didier Migaud, ait prévenu que la mise en œuvre du plan de construction de 15 000 places de prison supplémentaires d’ici 2027 ne pourrait pas être honorée à temps.
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