En 1928 à Paris, Bounine, général russe en exil, cherche à mettre la main sur la fortune du tsar Nicolas II, exécuté dix ans plus tôt par les bolcheviks avec toute sa famille. Le jour de Pâques orthodoxe, il sauve du suicide une jeune amnésique, Anna Koreff, qui ressemble étrangement à la grande-duchesse Anastasia, fille de l’empereur assassiné, qui aurait survécu au massacre. Bounine lui-même forme son protégé, lui enseigne les bonnes manières et l’histoire des Romanov. Ils se rendent ensuite à Copenhague dans l’espoir de rencontrer la grand-mère d’Anastasia, seule à pouvoir confirmer l’identité de la jeune femme…
Scission
Bien que les corps des époux impériaux et de leurs cinq enfants aient depuis été formellement identifiés en 1956, le mystère d’Anastasia demeure. Adaptation d’une pièce de Marcelle Maurette, Anatole Litvak (La nuit des généraux) explore l’histoire vraie d’Anna Anderson, qui prétendait être la princesse russe. D’où viennent les souvenirs qu’elle raconte et que seule Anastasia pouvait vivre ? Comment expliquer cette double personnalité ? Laissant le doute, le réalisateur signe une reconstitution romantique dans la plus pure tradition hollywoodienne, servie par des costumes et décors somptueux et un duo d’interprètes majestueux. Face au sombre Yul Brynner, l’oscarisée Ingrid Bergman livre une performance émouvante dans ce rôle d’une jeune femme tourmentée en quête d’identité.
