le témoignage émouvant de cette Bretonne revenue de l’enfer de Mayotte

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Maison d’édition Dinan

Publié le

27 décembre 2024 à 18h50

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C’est à Petite-Terre, une île de 14 km2lequel Blandine Revelson compagnon Pierre, gendarme, et Marin, leur fils de 14 mois, vivent au nord-est de la Grande-Terre.

Après le passage du cyclone Chido, où elle a pu mesurer l’étendue des dégâts qu’il a provoqué, elle a pu rejoindre, avec son fils, la Métropole, du côté de Pludunoprès de Dinan (Côtes-d’Armor).

incrédulité

« Nous avons reçu jeudi 12 décembre une alerte via les réseaux sociaux de la Préfecture nous informant du passage du cyclone samedi. Vendredi, nous avons eu la confirmation que Mayotte allait être durement touchée», raconte Blandine.

Des conseils sont prodigués pour vous protéger au mieux : calfeutrageéloignez tout près des fenêtres… Centres d’hébergement d’urgenceen dur, sont mises en place pour toutes les personnes vivant dans des situations précaires.

« Il n’y a pas eu de panique au sein de la population. Plutôt de l’incrédulité. Mayotte n’est pas confrontée à des cyclones, on ne s’attendait pas à une telle violence.

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Routes impraticables, entre tôles et arbres ©Blandine Revel

Sous un matelas pendant deux heures, un bruit terrifiant

Et pourtant, le pire est à venir, avec le vent qui souffle dès samedi à 8h, le plus fort se déchaînant entre 22h et 12h.

« Nous pensions que notre toit allait s’envoler, et pourtant nous vivons dans une maison permanente. Nous avons eu des informations auprès d’amis dont les toits avaient été arrachés, les vitres explosées… ».

Le trio s’abrite dans l’une des chambres, sous un matelas pendant ces deux heures cauchemardesques :

« C’est long, très long dans de telles conditions. Le bruit était impressionnant, c’était terrifiant.

Vers 13 heures, il est l’accalmie« nous avons ouvert les fenêtres et découvert un paysage de bout du monde : des débris partout, des maisons éventrées, des arbres jonchant la route, des fils arrachés… Nos voisins appelaient leurs proches, le chaos régnait, l’inquiétude était omniprésente. Les gens étaient hagards, abasourdis. Dimanche, on savait qu’il y avait 35 morts rien que sur Petite Terre.

Solidarité

La solidarité entre voisins s’organise très vite, pour déblayer, aider, faire face au plus urgent.

Pierre est immédiatement mobilisé avec ses collègues pour porter secours aux Mahorais. Quant à sa caserne, elle était complètement détruit.

Au lendemain de Chido, l’urgence est alimentaire : plus de nourriture, plus d’eau potable, c’est le système D pour reloger au mieux ceux qui ont tout perdu. Là encore, la solidarité joue un grand rôle.

Mercredi, Blandine apprend que c’est possible être rapatrié par la gendarmeriecomme les autres familles de militaires.

« J’ai eu deux heures pour préparer mes affaires et celles de Marin. C’est pour lui que je suis parti. Je suis passée du chaos total à une vie normale en métropole, avec ce côté festif tellement en décalage avec ce que j’avais vu… C’était un crève-cœur de partir, j’avais le sentiment d’abandon.

Chido n’a pas épargné les maisons permanentes ©Blandine Revel

Collecte de dons à Pluduno le 4 janvier

Une fois arrivée, Blandine n’a pas tardé à mettre en place une collecte : « Je suis en contact avec une association à Rennes qui concentre tous les dons, pour les diriger vers Bordeaux où un transporteur les transportera dans des containers. Il faudra un mois et demi pour voyager, mais les besoins seront encore présents à ce moment-là », conclut-elle.

La municipalité de Pluduno s’engage à ses côtés en mettant à disposition la salle polyvalente pour récolter les dons, samedi 4 janvier 2025 de 13h30 à 17h30

Afin d’aider la population, voici la liste des dons matériels recommandés :

vêtements d’été adultes et enfants (T-shirts, polos, chemises, débardeurs, shorts, bermudas, robes, jupes, pantalons, sous-vêtements, chaussettes, chaussures, sandales, tongs, casquettes, chapeaux, etc.) ; produits d’hygiène essentiels (savon, gel hydroalcoolique, lingettes, anti-moustique, protection hygiénique, brosses à dents, dentifrice) ; aliments et produits d’hygiène pour bébés (pots de purée, compotes, lait en poudre et céréales, biberons, couches, couches, etc.)

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