En dehors d’Ajaccio, des blocages de filtres étaient néanmoins en place mardi devant huit lycées et collèges de Haute-Corse et cinq établissements de Corse-du-Sud, a indiqué le rectorat à l’AFP.
Les manifestants contestent la décision, mi-novembre, de la cour administrative d’appel de Marseille qui a confirmé l’interdiction de l’usage de la langue corse au sein de l’assemblée insulaire, jugée anticonstitutionnelle.
L’université de Corte a également été bloquée mardi et les cours n’étaient “pas garantis”, a indiqué à l’AFP le service de communication, précisant qu’elle devrait être débloquée mercredi.
Lundi, les blocages ont touché une dizaine de lycées et collèges de Corse et des heurts ont éclaté à Ajaccio, obligeant la mairie à fermer temporairement le marché de Noël et poussant lundi soir, le cardinal Bustillo et le préfet de Corse à lancer des appels au calme.
“Chers jeunes, il faut arrêter ces violences”, a appelé lundi en corse l’évêque de Corse, ajoutant : “Les familles ont peur, les enfants ont peur, les commerçants sont inquiets, (…) il faut résoudre les problèmes par le dialogue et non par la violence. » « Le Pape arrive, (…) préparons la paix », a-t-il lancé ses vœux.
Un souhait entendu par les syndicats étudiants nationalistes Gjuventù Indipendentista (GI) et Gjuventu Paolina (GP), à l’origine du mouvement.
« Si la lutte contre la répression de la langue corse dure depuis plus de 40 ans et nous pousse à lutter de toutes nos forces, nous ne voulons pas que ces moments de revendication puissent remettre en cause, de quelque manière que ce soit, la conditions de la venue du pape François», écrit le GI dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi.
Appelant « la jeunesse corse à retourner à l’école », le syndicat leur a donné rendez-vous en janvier pour reprendre la mobilisation.
Parce que “le contexte actuel pourrait éventuellement remettre en cause la venue du pape François”, le GP a appelé mardi matin “tous les militants à utiliser des moyens d’action pacifiques pour que cet événement puisse avoir lieu”, assurant que la mobilisation “n’en sera que plus forte”. suite à la venue du Saint-Père ».
François doit effectuer la première visite d’un pape en Corse le 15 décembre.