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Editorial Le Pays d’Auge
Publié le
28 décembre 2024 à 21h10
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Début décembre 2024, après avoir découvert le chantier d’installation d’une antenne de téléphonie mobile, des habitants de la commune déléguée de Saint-Germain-de-Montgommery (Calvados) se sont regroupés et ont saisi le tribunal administratif de Caen. pour s’opposer à sa construction.
Ce projet d’installation d’une antenne de téléphonie mobile dans ce secteur du sud du Pays d’Auge afin de permettre une meilleure couverture du réseau a été initié par la préfecture du Calvados durant l’été 2022. Les communes concernées étaient Lisores et Val-de-Vie.
“Nous n’en avons jamais entendu parler”
Après une étude réalisée par la société Bouygues Telecom, une première antenne a été installée sur la commune de Lisores en mars 2023, offrant déjà une meilleure couverture, mais laissant certains secteurs du Val-de-Vie mal desservis. « Nous n’en avons jamais entendu parler. Nous aurions pu recevoir des informations par la boîte mail, comme cela se fait régulièrement par la mairie lors des événements municipaux. Nous considérons qu’il y avait une volonté de cacher ce projet», confie Aurélia Landeau, membre du collectif, vivant depuis treize ans route de La Rabassière, en contrebas de l’emplacement de cette antenne, à 42 mètres de hauteur.
« Lorsque j’ai visité la maison avec l’agent immobilier, il n’y avait pas de réseau. L’antenne installée à Lisores offrait certainement une meilleure couverture. Lors de mon achat fin octobre 2023, j’avais quatre barres de 4G. Il y a une petite zone qui est mal couverte, mais je pense qu’il n’y a pas besoin d’une antenne de 42 mètres pour remédier à ce défaut”, souligne de son côté Laurent Cognec, qui avait choisi ce lieu pour son calme et ses paysages.
Non-respect du PLUi
Dans le courrier adressé au président du tribunal administratif, le collectif met en avant plusieurs points.
Premièrement, « la construction de cette antenne ne respecterait pas le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) », car « elle serait située en zone bleue ». Ils évoquent également « un couloir de sensibilité paysagère et la présence du manoir de Plesse, datant du XVee siècle, classé monument historique. Ils soulignent également la défiguration du paysage et le « possible déclin de leurs habitations ».
Procédures juridiques
Jean-Paul Saint-Martin, maire du Val-de-Vie peut comprendre le désarroi de ces riverains, mais a tenu à souligner que la municipalité avait respecté la procédure dans ce dossier initié par la préfecture. « Ce n’est pas la commune qui a choisi l’emplacement de cette antenne, qui permettra de compléter la couverture réseau assurée par l’antenne de Lisores », précise le premier magistrat. « Nous avions proposé un terrain nous appartenant dans un autre secteur de la ville. Mais après étude, les techniciens ont souligné que cet emplacement n’était pas convenable et que l’emplacement le plus approprié était près de La Côte, route des Fondits. »
« Une fois la procédure lancée, nous avons placé durant l’été une pancarte sur place avec l’avis de permis de construire. Il y avait aussi une affiche à la mairie à temps et nous avons fait publier des annonces légales dans trois journaux. »
Après avoir été initialement rejeté, le collectif a confié le dossier à un avocat pour obtenir l’implantation de cette antenne dans un autre secteur.
« Nous nous conformerons aux décisions de justice », conclut le maire Jean-Paul Saint-Martin.
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