L’entreprise Mécanuméric, l’un des fleurons industriels du Tarn, est placée en redressement judiciaire

L’entreprise Mécanuméric, l’un des fleurons industriels du Tarn, est placée en redressement judiciaire
L’entreprise Mécanuméric, l’un des fleurons industriels du Tarn, est placée en redressement judiciaire

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Mécanuméric, le constructeur de machines-outils basé à Marssac-sur-Tarn, traverse une mauvaise passe. Un plan de restructuration sera présenté en janvier à ses 108 salariés.

La société Mécanuméric a été placée en redressement judiciaire le 9 décembre par le tribunal de commerce d’Albi, avec une période d’observation de six mois. La date de cessation des paiements a été fixée au 29 novembre 2024.

Créé il y a 30 ans à Albi, ce fabricant de machines à commande numérique spécialisé dans le fraisage et le découpage est considéré comme l’un des fleurons industriels du département. L’entreprise vend en et exporte dans plus de 60 pays. Il y a cinq ans, elle inaugurait ses tout nouveaux locaux de 13 000 m2 à Marssac-sur-Tarn.

Une situation défavorable

Mais Mécanuméric subit de plein fouet une situation nationale et internationale défavorable. « Le début de la guerre en Ukraine nous a d’abord obligés à fermer notre filiale technico-commerciale à Moscou en raison des embargos européens et de l’interdiction de vendre et de livrer des équipements technologiques à la Russie et aux pays associés », explique le PDG de l’entreprise, Arthur Païs.

La forte inflation des prix sur les marchés, la hausse des taux de crédit, puis la crise au Moyen-Orient ont accentué la tendance. « Dans ce contexte baissier, Mécanumeric, qui fabrique des équipements de production, a vu les horizons de ses clients s’assombrir, les empêchant de lancer de nouveaux investissements productifs », poursuit Arthur Païs. Conséquence : dès fin 2022, l’entreprise a vu ses ventes baisser « d’environ 16 % par an ».

De graves difficultés de trésorerie

Malgré cette baisse d’activité, le PDG de Mécanuméric a « fait le choix » ces dernières années de ne pas licencier ses salariés, tous très qualifiés et difficiles à recruter, se contentant de ne pas remplacer les salariés partant en retraite et démissionnaires.

Mais la situation pèse sur la trésorerie de l’entreprise et les négociations avec les banques, entamées fin 2023 pour « geler » le remboursement de certains prêts en 2024 et les étaler dans le temps, n’ont pas permis d’éviter le retrait « du “d’importantes lignes de financement à court terme”, indique Arthur Païs. Résultat : le patron de Mécanuméric a été contraint de déposer une demande de recouvrement judiciaire le 6 décembre.

Un plan de restructuration en cours

« Disposant d’un carnet de commandes de plus de 6 millions d’euros (soit environ 4 mois d’activité) à la date du jugement, je suis assez optimiste sur les chances de redressement et de redressement de Mécanuméric si clients et fournisseurs continuent de lui faire confiance. nous », assure Arthur Païs.

“Bien entendu, compte tenu de la taille de la structure, inadaptée au volume d’activité actuel et attendu pour les 18 prochains mois, je devrai engager un plan de restructuration avec des économies de frais généraux et des économies de frais de personnel”, explique-t-il. -il. Un plan de restructuration est en cours d’élaboration et doit être présenté « courant janvier 2025 » aux 108 salariés de l’entreprise.

 
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