Réunion du groupe Pastoralisme de l’ours et activités de montagne (GOPAM).
Crédits : @PrefetOccitanie
Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, préfet coordonnateur du massif des Pyrénées et du plan national « ours brun », a réuni, le 17 décembre, le groupement Ours pastoralisme et activités de montagne avec Thierry Hegay, préfet chargé de l’ours. mission, en présence du préfet de l’Ariège, des préfets des départements des Pyrénées, des parlementaires, des représentants des élus des collectivités territoriales, des associations des professions agricoles, des associations de protection de l’environnement, des fédérations (randonnée, chasse, etc.) et parcs naturels. Cette réunion a permis de faire le point sur les actions entreprises au cours de l’année 2024 dans le cadre du plan d’action ours brun avec un maître mot : sécurité.
La sécurité des hommesUne expérimentation de mise à disposition de bombes poivrées au profit des professionnels de l’estive estive a été réalisée. Au vu des résultats, cette expérimentation sera prolongée en 2025 et la réglementation sera adaptée en conséquence. L’État a ainsi répondu à une demande des éleveurs. Les usagers de la montagne sont également pris en compte. Tout contact étroit avec un animal sauvage peut présenter un risque. L’ours ne fait pas exception. Les panneaux d’information sur les comportements à adopter face à un ours ou à un ourson ont été entièrement revus et seront installés aux points de passage les plus fréquentés. Dans le même esprit et à la lumière de l’expérience de l’ours M129 dont le comportement n’était que trop familier envers l’humain cet été, le protocole ours à problème est en cours de révision et sera présenté en 2025 dans une version permettant une meilleure rapidité dans la prise de décision.
Sécurité du troupeauL’Etat soutient les efforts des éleveurs qui se dotent de moyens de protection. Dotée d’une enveloppe de 3,4 millions d’euros, cette dotation augmente de 20 % par rapport à 2023. Pour être le plus efficace possible, un diagnostic des mesures de protection au sein des estives pyrénéennes a été réalisé pendant la saison d’estive. A ce propos, on note que malgré une augmentation de la population d’ursins, les prédations ovines ont diminué de 8,5% sur l’ensemble du massif. A noter que des simplifications ont été apportées au dossier de demande d’aide.
Sécurité juridiqueUn travail important a été réalisé par l’ensemble des services de l’Etat permettant d’accroître la sécurité juridique des actes. Là encore, c’est une demande du monde agricole qui a été satisfaite et qui est dans l’intérêt de la population ursine. A noter que même si des arrêtés alarmistes ont été émis, en 2024 l’Office français de la biodiversité (OFB) n’a pas eu à les mettre en œuvre.
Une progression de 10% par anConcernant la conservation de l’espèce, l’évolution des effectifs, le suivi des reproductions, la connaissance de la zone de présence, ainsi que l’identification individuelle par génétique réalisée par l’OFB, sont autant d’éléments qui permettent de bien comprendre comment les Pyrénées portent des fonctions de population. Cette population croît au rythme de 10% par an. Cependant, l’objectif d’un bon état de cette biodiversité nécessite d’anticiper cette évolution, notamment en ce qui concerne les effets de la consanguinité. Une thèse de doctorat est en cours et apportera des éléments objectifs sur ce sujet.
L’État continue d’investirAvec 4,5 millions d’euros investis au bénéfice des éleveurs et des usagers de la montagne, ainsi que de la bonne conservation de l’ours brun, l’État poursuit sa stratégie de long terme pour concilier le maintien des activités et des accès en montagne avec la préservation d’un espèce qui reste fragile, et anticipe les nouveaux défis posés par l’augmentation prévisible de la population d’oursins.
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