La gestion de l’itinérance a un coût de plus en plus élevé à Trois-Rivières. En trois ans, les dépenses municipales ont plus que doublé.
La Ville de Trois-Rivières a dû retirer 314 224 $ de ses coffres en 2024 en lien avec cette crise sociale, soit une augmentation de plus de 180 % par rapport à 2021.
- a obtenu le détail des dépenses dans le cadre d’une demande d’accès à l’information.
Ainsi, la Ville a déboursé 112 000 $ il y a 3 ans, des sommes destinées principalement à subventionner des organismes communautaires et le nettoyage des rues.
Les dépenses liées à la crise de l’itinérance à Trois-Rivières ont augmenté de 180 % en 2024 par rapport à 2021.
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En 2022 et 2023, la crise s’intensifie et les moyens pour y faire face aussi. Trois-Rivières ajoute des activités de sensibilisation et de mobilisation à sa stratégie et embauche deux ressources supplémentaires à temps partiel. Les dépenses grimpent à près de 189 000 $ en 2023.
Mais c’est en 2024 que le bond est le plus fulgurant. Deux autres organismes, comme Ebyon et Tandem de Trois-Rivières, reçoivent désormais une aide monétaire. Un intervenant communautaire est présent en permanence à la bibliothèque Gatien-Lapointe. L’équipe des ressources humaines dédiée à la problématique des sans-abri dans la ville verra également sa masse salariale doubler en 2024.
Une partie de ces dépenses est néanmoins attribuable aux subventions gouvernementales, rappelle Guillaume Cholette-Janson, porte-parole de la Ville de Trois-Rivières.
Cela répond évidemment à des financements qui ont augmenté dans ce sens
il mentionne. Cela peut représenter les différentes infrastructures qui ont été mises en place ou encore le coût pour le personnel municipal qui doit consacrer plus de temps à la gestion de ces différents dossiers. [en itinérance].
Certains éléments sont cependant difficiles à quantifier, comme la réparation et le nettoyage du mobilier urbain par les employés municipaux.
Pouvons-nous directement mettre la cause sur le sans-abrisme, cela peut être difficile de le présenter de cette façon. Mais, certes, pour le personnel municipal, cela représente une charge de travail plus importante.
Un nouveau plan d’action pour la Ville
Il est à noter que le chiffre associé à l’aide monétaire pour soutenir la crise de l’itinérance bondira encore une fois en 2025. En effet, le conseil municipal a voté en faveur d’un montant additionnel de 350 000 $ pour établir un plan d’action en matière de cohabitation sociale. Cela permettra peut-être de mieux cibler la problématique et d’investir dans des endroits stratégiques, affirme Dany Carpentier, conseiller municipal du district de La-Vérendrye.
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En 2024, la Ville de Trois-Rivières a notamment sondé ses citoyens sur la cohabitation sociale. (Photo : 26 avril 2024)
Photo : - / Jean-François Fortier
C’est nécessaire, parce que quelque part, cela a un impact sur des enjeux majeurs à Trois-Rivières, entre autres, sur l’habitation et aussi, pour moi, sur l’économie.
déclare-t-il. Parce que nous voulons ces gens [en situation d’itinérance]qui sont les plus vulnérables, améliorent leurs conditions de vie sur le chemin qu’ils empruntent pour reprendre le contrôle et se remettre sur pied, mais aussi pour contribuer à la société.
Cependant, nous ne savons pas quand le plan sera mis en œuvre sur le terrain. Une chose est sûre, la demande n’est pas près de ralentir.
Avec les informations de Julie Grenon