Le Maroc franchit une étape importante dans sa transformation numérique grâce à des solutions technologiques de pointe visant à authentifier toutes les signatures électroniques, sécuriser les transactions numériques et optimiser les processus administratifs.
Ces avancées ont été soulignées lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca le mercredi 18 décembre 2024, où AfricTrust, acteur des services numériques de confiance au Maroc, a affiché sa position d’acteur stratégique dans la sécurisation des échanges numériques. Ces avancées, soutenues par un cadre juridique structuré, permettent d’instaurer une nouvelle ère de confiance indispensable à l’épanouissement des échanges numériques. Ceci, expliquons-nous, avec un premier acteur agréé, « AfricTrust, qui a le privilège d’être le pionnier dans ce domaine au Maroc ».
La nouveauté, base d’un écosystème numérique fiable
Une certification qualifiée pour les signatures électroniques et les cachets électroniques joue un rôle clé dans la sécurisation des transactions. Ces outils garantissent l’intégrité et la validité des documents, qu’il s’agisse de contrats commerciaux, d’actes juridiques ou de données administratives. Ils renforcent la confiance nécessaire à une transformation numérique inclusive, tout en garantissant le strict respect des lois locales et internationales. Comme l’a précisé, au nom d’AfricTrust, Ibtissam El Boukhari, Président du Directoire, qui indique qu’« Il existe trois niveaux de signature : la signature simple, pour les transactions de base ; signature avancée, pour les engagements contractuels ; et la signature qualifiée, équivalente à une signature légalisée. »
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Ces outils permettent également de vérifier l’identité des signataires et de prévenir toute tentative de fraude. Les scellés électroniques, quant à eux, authentifient les documents émis par les entreprises et les institutions, garantissant leur traçabilité et leur fiabilité.
Des usages variés dans des secteurs stratégiques
Les solutions numériques ne répondent pas seulement aux besoins administratifs ; ils offrent des applications pratiques dans des secteurs essentiels tels que l’administration publique pour la numérisation des procédures administratives via des portails sécurisés qui réduisent les délais et améliorent l’expérience citoyenne ; le secteur bancaire et financier où les signatures et sceaux électroniques garantissent la validité des transactions numériques et renforcent la sécurité contre les risques de fraude. Les processus entièrement numériques offrent aux utilisateurs une expérience rapide et sécurisée ; la santé où la protection des données médicales est essentielle. Ces solutions technologiques assurent des échanges sécurisés entre établissements de santé tout en respectant les normes de confidentialité ; une éducation où la certification numérique des diplômes et des dossiers académiques garantit leur authenticité, tout en renforçant la sécurité des plateformes d’apprentissage en ligne ; et enfin les entreprises, petites et grandes, qui bénéficient de processus administratifs simplifiés, réduisant ainsi leurs coûts opérationnels tout en augmentant leur efficacité. La transition numérique devient un véritable levier de compétitivité. Là, il ne faut pas parler seulement d’expérience utilisateur, « d’expérience humaine ». L’objectif est de permettre aux citoyens de gérer facilement toutes leurs transactions et besoins administratifs, sans déplacements inutiles. » souligne notre interlocuteur.
Un cadre juridique pour soutenir l’innovation
Le cadre juridique marocain joue un rôle fondamental dans cette transformation. La loi 53-05 a posé les bases de la reconnaissance juridique des documents électroniques, tandis que la loi 43-20 impose des normes élevées de sécurité et de conformité pour les transactions numériques. Ces dispositions garantissent l’intégrité des échanges électroniques et renforcent la confiance des utilisateurs.
Selon Ibtissam El Boukhari, « tous les secteurs sont engagés dans la digitalisation, au Maroc et ailleurs. Nous avons la chance d’avoir une vision claire, portée par la stratégie Maroc Digital 2030. »
Renforcer la souveraineté numérique
Un aspect central de ces progrès réside dans la souveraineté technologique du Maroc. Les données critiques, notamment celles liées aux transactions administratives et commerciales, sont désormais traitées sur des infrastructures locales. Cette indépendance garantit non seulement la sécurité des informations mais également une gestion conforme aux priorités nationales.
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« Nous avons aujourd’hui la chance de pouvoir opérer au Maroc avec des infrastructures locales, des équipes marocaines et un cloud souverain. Cela garantit la sécurité des données et renforce notre indépendance. » précise, dans son élan, Ibtissam El Boukhari.
Par ailleurs, des portails dédiés à la gestion des marchés publics, par exemple, permettent de simplifier les appels d’offres et d’améliorer la transparence. Un enjeu majeur auquel les entreprises attachent la plus grande importance, car « la digitalisation des marchés publics permet aux entreprises de soumissionner et de signer leurs documents en ligne, tout en réduisant les délais et en simplifiant les procédures. » ajoute-t-elle.
Impact mesurable sur la compétitivité et la croissance
Les technologies numériques introduites contribuent à la compétitivité économique en réduisant les charges administratives et en améliorant l’efficacité des flux de travail. Ils facilitent également l’accès des citoyens aux services publics tout en renforçant la sécurité des interactions en ligne.
Dans le secteur financier, les certificats électroniques qualifiés ajoutent une couche de sécurité indispensable, en particulier dans un environnement où les cybermenaces évoluent rapidement. De leur côté, les PME bénéficient d’une adoption simplifiée des technologies, quel que soit leur niveau de maturité numérique.
Une ambition portée vers 2030
Ces innovations s’inscrivent dans la vision plus large de la stratégie Maroc Numeric 2030, qui vise à positionner le Royaume comme un leader régional en matière de digitalisation.
« Aujourd’hui, nous sommes 11ème en Afrique et 100ème au monde. L’ambition, d’ici 2030, est de devenir le leader africain et de progresser dans les classements mondiaux. » précise le président du conseil d’administration.
Cette transformation ne se limite pas aux frontières nationales, car le Maroc aspire à devenir un modèle de référence en Afrique et au-delà. La numérisation, en tant que levier stratégique, s’avère être un moteur de croissance économique durable.
Un avenir numérique inclusif
La transformation numérique en cours place le Maroc sur la voie d’une économie résiliente et compétitive. Les technologies déployées renforcent la confiance dans les échanges électroniques, proposent des solutions adaptées aux différents secteurs et simplifient l’accès aux services publics et privés.
En s’appuyant sur une infrastructure robuste et une réglementation alignée sur les standards internationaux, le Royaume s’inscrit volontairement dans une transition numérique inclusive qui profite aux citoyens et aux acteurs économiques.