Bayonne après la sévère défaite d’Edimbourg, revient à sa préoccupation prioritaire. Du « gros - » attendu en Bretagne où Andy Bordelai s’est révélé.
Si les joueurs bayonnais, pour la plupart, vont découvrir La Rabine et accessoirement le magnifique Golfe du Morbihan, ils pourront s’appuyer sur le guide du jour, Andy Bordelai. Le pilier gauche y a passé trois années dont la dernière reste inoubliable puisqu’il a remporté le titre national de ProD2. C’est aussi cette dernière saison en Bretagne où il s’est révélé comme l’un des meilleurs spécialistes à son poste qui lui a valu de s’essayer à l’élite du Pays Basque. Il l’avait certainement chéri au Racing lors de la saison 20-21… ne jouant que 41 minutes dont 39 contre Bayonne, avant de rejoindre définitivement le RC Vannes après un prêt. « C’est ma première vraie saison à ce niveau, admet l’intéressé. C’était une envie de rejoindre ce championnat. C’est pourquoi j’ai accepté très tôt la proposition de Bayonne.» Le pilier formé à Créteil puis à Massy intéressait également deux autres clubs de l’élite mais voyait en Bayonne une opportunité de s’installer dans le haut niveau.
Patience
Évidemment, l’adaptation à un degré supérieur demande de la patience. Andy Bordelai en est conscient. « La première chose à assimiler, c’est la vitesse dans le jeu. La mêlée, il y a pas mal de clients ! Et c’est un défi éternel. Chaque week-end est une nouvelle expérience d’apprentissage. Pour arriver au niveau où il est attendu, le pilier a encore quelques coups de pouce à donner. Mais Grégory Patat n’a aucun doute sur son potentiel. « Il doit faire encore mieux, précise-t-il. Il est toujours en observation. C’est quelqu’un de fort mais pas encore à son apogée. Il doit vite s’adapter à ces standards du Top 14, à cette rigueur en mêlée. Dans le jeu, on ne le voit pas assez. Quand il s’émancipera, on verra son potentiel. C’est une question de -. Mais il sait qu’il peut faire mieux, et moi aussi. Nous en avons discuté récemment lors d’un entretien individuel. Nous nous fixons des objectifs. Attention ! Il n’a que 24 ans. Il est dans le - qui passe !
Malgré tout, le pilier gauche prend ses responsabilités. Très sollicité en raison notamment de la blessure de Quentin Béthune, il a disputé neuf journées sur onze de championnat, dont cinq en tant que titulaire. Il s’apprête à vivre la douzième année en tant que remplaçant. Certainement le plus émouvant. Dans le jardin de La Rabine qui l’a vu éclore.