Avec le pacte financier et fiscal, Rennes Métropole va-t-elle vraiment mieux répartir l’argent entre les communes ?

Avec le pacte financier et fiscal, Rennes Métropole va-t-elle vraiment mieux répartir l’argent entre les communes ?
Avec le pacte financier et fiscal, Rennes Métropole va-t-elle vraiment mieux répartir l’argent entre les communes ?

Ce jeudi 19 décembre, le Conseil métropolitain de Rennes a approuvé la création d’un pacte financier et fiscal. L’idée ? Répartir plus équitablement les ressources allouées à chaque municipalité. « Ce document formalise les relations financières entre la métropole et les 43 communes qui la composent », explique Marie Ducamin, vice-présidente de Rennes Métropole chargée des finances et des marchés publics. Un groupe de travail, de tous bords politiques, se réunit depuis 2021 pour y parvenir.»

35,8 millions d’euros d’allocation de solidarité communautaire

Ce pacte intègre plusieurs mécanismes d’aide existants en faveur des communes. Tout d’abord, la dotation de solidarité communautaire (DSC), « c’est-à-dire l’argent que la métropole prélève sur son budget de fonctionnement et reverse aux communes. 10 % des revenus de fonctionnement lui sont alloués. » En 2025, cette enveloppe sera de 35,8 millions d’euros, soit un million d’euros de plus qu’en 2024. « Le DSC de la Métropole est, par habitant, de loin le plus élevé des métropoles françaises », précise Marie Ducamin.

Le Fonds métropolitain de transition écologique et de soutien aux investissements communaux y est également intégré. L’idée ? Aidez à financer les équipements municipaux, tels que les gymnases, les crèches, les écoles. Une enveloppe de 7,5 millions d’euros par an est prévue jusqu’en 2026.

“C’est du toilettage”

De nombreux maires de la métropole réclamaient depuis un moment ce pacte financier et fiscal. La dernière fois en septembre dernier lors de la présentation du rapport de la Chambre régionale des comptes au conseil métropolitain. La mise en place de ce pacte financier et fiscal devrait donc les ravir. Et bien non ! Le groupe des maires indépendants, qui représente onze communes de l’agglomération, a décidé de s’abstenir lors du vote sur cette délibération ce jeudi. «Cela se limite au strict minimum. Tandis que la métropole se renforce, l’écart avec les communes se creuse », regrette Jean-Pierre Savignac, maire de Cesson-Sévigné. « C’est du toilettage », regrette un autre maire. Il ne fournit pas d’éléments pour réduire les inégalités entre communes.

Selon eux, même avec ce pacte, la ville-centre, Rennes, prend encore une part trop importante du gâteau. « Ce pacte concerne essentiellement la DSC. C’est une petite partie des finances municipales et cela ne nous donne pas beaucoup de marge supplémentaire. Or, le budget de la métropole est d’un milliard d’euros.»

« Les écarts de richesse seront toujours importants »

Que veulent-ils ? Que ce pacte financier et fiscal prenne en compte la dotation globale de fonctionnement (DGF), principale subvention de fonctionnement de l’État aux collectivités territoriales. “Ne pas l’avoir inscrit dans le pacte est regrettable”, a déclaré Thierry Le Bihan, maire de Mordelles. Nous demandons qu’il soit ajouté.

Surtout, ces élus regrettent encore l’absence de projet territorial, pointée du doigt par la Chambre régionale des comptes en septembre. La CRC estime, dans son rapport, que « l’absence de projet territorial constitue un handicap majeur pour son développement. « . Mais à ce sujet, un autre maire rappelle que « le président a été clair : ‘déplacez-vous, il n’y a rien à voir’ ».

 
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