C’est la preuve qu’on ne peut pas donner son avis sur Internet en toute impunité… Ce jeudi 19 décembre 2024, le tribunal judiciaire de Quimper a examiné une affaire d’injure publique. Les faits remontent à l’été 2022 : à l’époque, Laurent
conseiller en voyages pour une agence à Crozon, reçoit quelques clients potentiels. Immédiatement après le rendez-vous, il leur adresse par email plusieurs devis relatifs aux offres de voyages proposées. Quelques jours plus tard, le couple le rappelle. Mais Laurent leur apprend que les prix ont changé, les devis dans le secteur du tourisme étant valables à l’instant T.
«C’est là que ça a empiré», raconte Laurent. Le 1er septembre, l’agent de voyages apprend qu’un avis Google particulièrement offensant a été publié sur l’agence. Lui-même est ciblé et reconnaissable, l’agence de voyages comptant peu d’employés.
“Il n’a toujours eu que des critiques 5 étoiles”
Interrogé par la justice, le couple nie être à l’origine de l’avis de Google. Il indique en revanche avoir évoqué leur déception avec le compagnon de leur fille, qui habite à Saint-Brieuc. Si, dans un premier -, ce dernier nie, il finira par admettre avoir rédigé l’avis de Google. L’examen de la personnalité du prévenu révèle également un casier judiciaire important, avec des délits graves, comme un enlèvement, une séquestration ou encore une embuscade.
Pour l’avocat du plaignant, le caractère injurieux et diffamatoire de l’avis laissé sur internet ne fait aucun doute : « Mon client est un homme charmant. Tout au long de sa carrière, il n’a toujours reçu que 5 étoiles. En fait, c’était la première évaluation d’une étoile qu’il recevait. Suite aux réquisitions du procureur, le président du tribunal, Christophe Le Petitcorps, a condamné Briochin à 4 000 € d’amende, dont 3 000 € avec sursis.
Le prénom a été modifié.