La FRTP informe par l’exemple positif

La FRTP informe par l’exemple positif
La FRTP informe par l’exemple positif

C’est dans le cadre cosy de l’abbaye Sainte-Croix, à Salon-de-Provence, que la commission « Développement Durable » de la Fédération Régionale des Travaux Publics Provence-Alpes-Côte d’Azur (FRTP Paca) a tenu sa dernière réunion de 2024, le 16 décembre. Les deux présidents, Pierre-Paul Bernardi et Dominique Haïtse, ont rappelé en ouverture l’obligation de limiter au maximum les impacts environnementaux des projets et de changer un certain nombre de pratiques en l’approche du développement urbain, de la conception à la réalisation. des chantiers de construction (réduction des nuisances pour les riverains, gestion des déchets, réutilisation des matériaux, etc.), mais aussi dans l’entretien des espaces réaménagés pour qu’ils ne s’avèrent pas, dans le -, plus coûteux écologiquement que les projets existants “à l’ancienne”.

Comme les exemples valent mieux que les discours, deux présentations ont été faites pour montrer jusqu’où il est possible d’aller, avant que Sophie Cahen, directrice de la Transition écologique de la Fédération nationale, détaille différents moyens et outils pour y parvenir. .

Construire et aménager durablement : exemple à Avignon centre

Hélène Bailly-Maître, directrice de projet à la mairie d’Avignon, et l’architecte-urbaniste Benoît Campion, ont décrit l’ensemble de leur démarche de réutilisation et réutilisation des matériaux lors de l’opération menée conjointement par la Ville d’Avignon, Safran et Guintoli dans le centre ancien, sur l’axe entre la rue Carreterie et la place Carnot. L’objectif de la communauté était de décourager le trafic de transit en faveur d’encourager « voyage vertueux »à pied ou à vélo, pour se restaurer qualité de vie et des îlots de fraîcheur dans un ensemble jugé trop minéral.

Mais une telle ambition s’accompagnait d’une autre recommandation : sobriété ! «La question du management a été réfléchie dès le départ» confie Hélène Bailly-Maître. La revégétalisation a pris la forme de la plantation de 24 arbres pour aider à l’assèchement, mais « privilégier la qualité à la quantité »insiste Benoît Campion. Plusieurs choix ont marqué ce site sur lequel « l’exceptionnel d’il y a 10 ou 15 ans devient l’ordinaire », continue-t-il.

L’une des idées était de « réutiliser sans transformer les matériaux de surface ». La réutilisation des pavés a eu lieu partiellement sur le chantier (100 m2), en plus des pavés réutilisés provenant d’autres chantiers, et plus majoritairement sur d’autres projets de ville (800 m2) ou en stockage (660 m2) pour une utilisation future, par exemple pour le mobilier urbain.

Pour l’architecte, s’il est toujours possible d’imaginer des solutions pour ajuster au mieux sa pratique, tout n’est pas possible. « Des pierres ont été coulées dans le béton et ne peuvent être récupérées. De plus, nous avons perdu aujourd’hui le savoir-faire de la pierre car nous ne pouvons pas l’entretenir avec une cuillerée d’artisans », note-t-il, conscient que les impératifs de coûts et de délais impactent certains “bonnes idées”. Quand ce n’est pas l’accès aux compétences. « La réutilisation demande du travail », il glisse. Pour les deux intervenants, il est en tout cas important de “réfléchir longtemps à l’avance” de tels projets pour étudier les meilleures opportunités et garantir des choix clairs.

© JC Barla – Benoît Campion, architecte urbaniste, a travaillé sur la restructuration avec réutilisation de matériaux de l’axe Carreterie-Carnot à Avignon.

Une forêt urbaine à Nice

Le deuxième exemple associe la Ville de Nice, Ingérop et Garelli, et se situe au centre de la ville azuréenne, lancée dans la poursuite de sa « coulée verte » de la promenade du Paillon, avec, en perspective, la plantation d’une forêt urbaine. sur 20 hectares (8 hectares de sols perméables et 1 500 arbres d’essences adaptées au climat méditerranéen), pour offrir aux Niçois un nouveau cadre de fraîcheur et de bien-être.

Ce vaste projet impliquait la démolition du théâtre national de la ville et du palais des congrès Acropolis. Environ 200 000 tonnes de béton ont été détruites, concassées et recyclées à 90 % dans le périmètre urbain. Des dalles de marbre ont été réutilisées. L’acceptabilité du projet était gérée par un bureau dédié où les citoyens pouvaient exprimer leurs doléances et leurs questions (des pétitions avaient été lancées contre la destruction de l’Acropole). Les solutions adoptées pour« adapter ce qui existe pour lutter contre les effets du changement climatique » ont valu à Ingérop, le chef de projet lié à l’urbanisme Alexandre Chemetoff et Associés, le Grand Prix National d’Ingénierie 2024 en octobre.

Le forêt urbaine reposera sur des voûtes historiques en béton conçues à l’origine pour recouvrir le lit du cours d’eau du Paillon. « Il a fallu prendre ces voûtes telles qu’elles étaient au départ, avec leurs défauts, et pousser la réflexion jusqu’au bout. Il y a beaucoup d’éducation à faire sur l’écologisation dans la ville », explique Guillaume Chauvin, directeur de projet pour Ingérop à Nice. Actierra, de son côté, a imaginé un système de drainage et de gestion des eaux pluviales par canalisations et réservoir de 650 m3 assurer un approvisionnement de la future forêt autonome à 100 % sur la ressource en eau, même en plein été, alors qu’autrefois, le choix de l’arrosage aurait prime.

La livraison est prévue fin 2025. Pour Pierre-Paul Bernardi, directeur général de Garelli, « Le succès de la première phase de la promenade du Paillon a généré beaucoup d’attentes pour la seconde, car la population s’est bien approprié le lieu. Mais il faut avoir de la transparence sur la visibilité de l’avancée des projets pour se donner toutes les chances que ça se passe bien.”

© JCB – Pierre-Paul Bernardi (Barelli) et Guillaume Chauvin (Ingérop) ont été mobilisés sur la phase 2 de la coulée verte à Nice.

Des outils pour réduire l’impact environnemental des chantiers

Pour Sophie Cahen, « La transition écologique est déjà en marche, nous avons fait du chemin depuis 1990. Nous pensons que la lutte contre le réchauffement climatique se fera contre les entreprises et leur croissance. Ce n’est pas le cas, ayons une vision plus positive ! Les infrastructures sont au cœur de cette transition, elles sont une solution, que ce soit dans la mobilité, l’énergie, le bâtiment. Il est important de mettre les choses en perspective. »

Rappelant que« être contre ne fait pas un bon lobbying »elle invite les dirigeants présents dans la salle à se transformer, à prendre le sujet à bras le corps, en exploitant les outils mis à disposition par la FNTP pour les aider.

Comme Seve TP, un « éco-comparateur pour réduire les impacts environnementaux des chantiers », avec plusieurs indicateurs, qui offrent « un langage commun, simple, transparent, vérifiable et vérifié » pour trouver une méthode et des clés de transition.

Il met également en garde contre l’importance croissante du label sur les marchés publics. RSE-TP ce qui contribue à mieux valoriser la performance des entreprises qui s’engagent. InfraClimat permet également de visualiser l’exposition aux risques climatiques sur les actifs d’infrastructures (ouvrages routiers, ponts, stations d’épuration, etc.) et notamment leurs vulnérabilités, avec des exemples de solutions.

« Il faut s’acculturer à cet effort d’adaptation pour éviter une mauvaise adaptation. Les entreprises de travaux publics, acteurs clés de la préservation de la biodiversitéils peuvent aller encore plus loin dans l’ingénierie écologique », assure-t-elle, arguant qu’il ne suffit pas d’aborder la question uniquement sous l’angle des normes, de plus en plus contraignantes et contraignantes au point de devenir “freins” à l’évolution, mais « en acceptant de repenser notre rapport au risque ».

Enfin, cela encourage la formation, avec la plateforme École TP demainde la FNTP, en vue de mener à bien sa transformation. Pour Lauriane Traub, secrétaire générale de la FRTP, deux sessions se tiendront au premier semestre 2025 sur la performance environnementale et l’économie circulaire.

 
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