Béziers, c’était un match particulier, où tu n’existes pas, puis tu reviens à 20 partout avant de t’effondrer ?
Oui, c’est dommage d’être mené de 17 points. Après ce n’est pas facile et on a quand même réussi à revenir et à revenir à 20-20. Mais on s’est effondré en fin de match. Voilà, je pense qu’il y avait de la place pour apporter autre chose, mais il faut être cohérent sur 80 minutes.
Quelle leçon devons-nous retenir ?
Sans munitions sur la conquête, je ne parle pas de mêlée, mais sans plusieurs munitions sur la cible, difficile de développer le jeu et d’imposer son jeu. Surtout dehors. Mais comme à la maison. Mais pour mettre l’adversaire en difficulté et marquer des points, que ce soit grâce aux coups de pied ou aux essais, il faut être propre sur les conquêtes et être régulier pendant 80 minutes. Tenez le ballon, soyez efficace. Je pense que même si nous avons perdu beaucoup de ballons, nous avons quand même réussi à déplacer le ballon en séquence, à faire des choses que nous n’avions pas pu faire lors des matches précédents. Il va donc falloir réunir tous les ingrédients pour que nous soyons en place et surtout efficaces.
Comment expliquer cette difficulté de jouer un match complet ?
Je pense que nous devons être capables de soigner nos départs. Depuis le match de Brive, on n’a pas fait un bon début. Nous avons des ennuis et sommes souvent menés. A Brive on était menés, on a réussi à revenir mais on est reparti avec 0 point. Eh bien, Angoulême, nous avons 20 points de retard. Là (à Béziers) on est encore derrière, ce n’est pas possible, c’est trop dur après on se bat pour revenir mais on craque et donc il faut soigner les départs. Je pense que c’est comme ça que ça devrait fonctionner. Surtout vendredi devant nos supporters, ce sera essentiel, faire un bon match et être régulier tout au long.
Est-ce l’excès d’énergie pour revenir au score qui est trop important ?
Oui, il y a une débauche d’énergie parce que quand on est mené de 17 points, on tente des choses que l’on n’essaierait peut-être pas si on était au coude à coude. Et cela conduit aussi parfois à des fautes. Vous pourrez alors être contré. Il faut donc éviter d’être mené et surtout de 17 ou 20 points, ce n’est pas possible dans un match, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, on ne peut pas se permettre d’être autant mené.
A quel genre de match vous attendez-vous face à Oyonnax ?
Cela va être un match très difficile. C’est une équipe de Top 14, ils ne sont pas à leur place à mon avis. Ils viennent du Top 14, ils sont bons dans toutes les lignes donc ce sera un match difficile mais un gros match de rugby. Et avant la pause, ils viendront gagner et on a besoin de cette victoire.
Sébastien Tillous-Bordes disait d’Oyonnax qu’ils allaient se réveiller.
Bien sûr, c’est fait. Mais on savait qu’ils allaient se réveiller, c’était inévitable avec la qualité de leurs joueurs et de leur effectif. Et ils ont marqué 50 points à domicile, ils ont fait venir des gars de qualité. Ils ont donc un effectif, peut-être pas le même qu’en Top 14, mais qui est très similaire donc ça va être très dur.
On parle souvent de l’ambiance qui est bonne, évidemment quand on gagne, c’était le cas en début de saison. Avec ces 3 défaites consécutives, comment ça se passe dans le groupe ?
Oui, oui, cela reste. Nous nous concentrons chaque semaine sur le travail, sur la réparation de ce qui ne va pas. Sur les détails du prochain match, nous faisons des efforts là-dessus. Alors voilà, nous continuons à travailler comme nous le faisons depuis début juillet, nous n’avons pas changé notre approche. Nous restons fidèles à ce que nous faisions et à ce qui a fonctionné en début de championnat. On a perdu 3 matchs, on continue de travailler et on a envie de retrouver la victoire et surtout à domicile devant nos supporters.
A l’époque ouvreur, Baptiste, prends-tu autant de plaisir à ce poste de numéro 10 ?
Oui oui, et tant que je suis sur le terrain, je suis content. Cela fait un moment que je n’ai pas joué à 10 pour la dernière fois, donc je suis également heureux de pouvoir jouer à nouveau à ce poste. C’est génial. Et pour moi, dès que je suis sur le terrain, que ce soit en 10 ou 15 ou même pendant le match, que j’alterne 10 ou 15, ça me convient, donc il n’y a pas de problème avec ça.