Depuis le début de l’année, plusieurs écoles de moto du secteur recherchent désespérément un terrain pour enseigner la conduite à deux roues. Jusqu’en janvier dernier, certains louaient, par défaut, des terrains appartenant à CNIM (sur le site des Escaliers Mécaniques, à Mouisseques) pour y dispenser des formations. Mais depuis la liquidation de l’entreprise, le site ne leur est plus accessible.
Conséquence : plusieurs centaines de demandeurs de permis moto ont été pénalisés et les établissements de formation ont enregistré un déficit important. Finalement, une solution provisoire a été trouvée : la Ville de La Seyne mettra à leur disposition une partie de l’ancien collège wallon, situé chemin de La Farlède, à deux pas du lycée Langevin.
« Besoins d’accompagnement »
« Des auto-écoles nous ont contactés pour essayer de trouver une place pour passer leur permis moto.explique le cabinet du maire de La Seyne. Devant leurs difficultés et afin de subvenir à leurs besoins, la Ville a accepté de leur accorder un accès temporaire au terrain de l’ancien collège jusqu’à sa vente définitive.. Dans les prochains mois, le site sera en effet cédé à un exploitant qui y construira près de 300 logements ainsi que de nombreux commerces et services (nos précédentes éditions).
Dans un premier -, la Ville a donc lancé un appel à manifestation d’intérêt pour identifier les auto-écoles intéressées. Au final, cinq ont été sélectionnés (1)un « leader » désigné pour gérer l’aménagement du territoire, et un accord d’occupation temporaire sera signé. Il prévoit entre autres que les usagers devront s’acquitter d’une redevance d’occupation d’un montant de 180 E par mois et par établissement.
Une entreprise liquidée
“Pour moi, c’est un soulagement, confie Cédric Tiveyrat, responsable de deux auto-écoles. Cela me permettra de relancer mon activité qui a beaucoup souffert du manque de pistes. En raison du manque à gagner (environ 40 000 E), j’ai dû mettre mon auto-école de Sanary en liquidation tandis que celle de Six-Fours (« Bel-Air ») a été placée en redressement judiciaire ». Le chef d’entreprise a également dû licencier deux instructeurs et rembourser plusieurs dizaines de clients.
“En fait, continues Cédric Tiveyrat, J’ai été le plus pénalisé par l’absence de piste pour les motos car les autres avaient des solutions ponctuelles à droite ou à gauche. Je ne sais pas. Désormais, on attend le feu vert de la Ville de La Seyne pour accéder à l’ancien collège wallon. Nous espérons à partir de janvier. Mais il faudra aussi engager des frais pour nettoyer le site, le dégager et faire les marquages au sol pour tracer deux traces : l’une pour l’itinéraire lent, l’autre pour l’itinéraire rapide.
Et ensuite ?
De son côté, Emmanuelle Yacoub, responsable de l’auto-école Macadam à Sanary, affirme « très satisfait que la mairie de La Seyne nous ait donné cette autorisation. La mise à disposition du site nous permettra de travailler dans de bonnes conditions et de former les candidats en toute sécurité. »
Bien entendu, la solution n’est que temporaire. Selon la Ville, elle pourrait être effective pendant plusieurs mois, voire un an (le - du traitement du permis de construire déposé par le promoteur, la réalisation de l’étude de sol, ou encore le délai de recours des tiers). Mais Cédric Tiveyrat ne peut s’empêcher de se tourner vers l’avenir : « Lorsque le site de l’ancien collège ne sera plus accessible, il faudra à nouveau chercher une solution pérenne… »
1. Il s’agit de l’auto-école Sport (La Seyne), de l’auto-école Macadam (Sanary), de l’auto-école VM (Ollioules), de l’auto-école Bel-Air (Six-Fours) et de l’auto-école des Lônes (Six-Fours). .