Les femmes sont plus susceptibles de voter pour
S’ils avaient voté début décembre, 49% des personnes interrogées fermement décidées à participer au vote auraient “certainement” ou “plutôt” voté contre l’initiative, selon cette enquête réalisée par l’institut gfs.bern. A l’inverse, 45% auraient répondu « oui » ou « plutôt oui ».
L’écart entre les sexes est frappant : 56 % des femmes approuveraient l’initiative, contre seulement 37 % des hommes. Le texte est soutenu en Suisse romande (55% favorables) et en Suisse italienne (52%), mais rejeté à 52% en Suisse alémanique. Dans l’ensemble, l’approbation diminue avec l’augmentation du revenu et augmente avec le niveau d’éducation.
Forte polarisation
Les partisans des Verts, du PS et du PVL soutiennent clairement le texte, contrairement à tous les autres électorats. La polarisation est forte : les Verts (98% pour) et l’UDC (81% contre) marquent les deux pôles d’opinion. 81% des personnes interrogées prédisent un refus de l’objet le 9 février, contre 19% qui envisagent une approbation. La part du « oui » est estimée en moyenne à 42 %.
Près des deux tiers des personnes interrogées reconnaissent fondamentalement que nous consommons aujourd’hui les ressources de demain et que les fondements de notre vie pourraient bientôt être épuisés. Ainsi, 63% estiment que la Suisse doit non seulement réduire sa pollution environnementale, mais aussi assumer la responsabilité des dommages environnementaux à l’étranger.
En outre, 55% des sondés soutiennent l’exigence que la Suisse joue un rôle de pionnier dans la protection internationale de l’environnement. Cela permettrait au pays d’accroître sa bonne réputation à travers le monde.
Peur d’une hausse des prix
En revanche, deux tiers des personnes interrogées craignent des inconvénients s’ils acceptent l’initiative, comme une augmentation des prix. En outre, 65% estiment qu’il est trop risqué d’imposer des interdictions et des réglementations à l’économie suisse, car cela pourrait affaiblir la place économique. Enfin, 61% des personnes considèrent que l’initiative obligerait à des renoncements drastiques et qu’elle abaisserait massivement le niveau de vie auquel ils sont habitués.
Le stade de la formation de l’opinion est déjà moyennement avancé, souligne l’enquête gfs.bern. Près des deux tiers des personnes souhaitant participer manifestent une ferme intention de voter et seulement 6% sont totalement indécis. La volonté de participer au vote s’élève toutefois à 35%, ce qui est nettement inférieur à la moyenne à long terme.
L’enquête a été réalisée entre le 2 et le 16 décembre auprès de 18 845 personnes détenant le droit de vote. La marge d’erreur statistique est de +/- 2,8 points de pourcentage.