1 Français sur 5 envisage de proposer des jeux de grattage aux mineurs, malgré les risques d’addiction

1 Français sur 5 envisage de proposer des jeux de grattage aux mineurs, malgré les risques d’addiction
1 Français sur 5 envisage de proposer des jeux de grattage aux mineurs, malgré les risques d’addiction

Selon une enquête de la National Gaming Authority, une personne sur cinq envisage de le faire, tout comme 14 % des parents de leurs enfants. Pourtant, une très large majorité est consciente du danger.

Faciles à acheter, pas chers, ludiques : les jeux de grattage de la Française des Jeux se retrouvent souvent au pied du sapin de Noël. Parfois la tentation est grande de les offrir à des enfants ou des adolescents, une très mauvaise idée selon l’Autorité nationale des jeux qui a mené une enquête* à ce sujet.

Une personne sur cinq (20 %) compte proposer ces jeux (présentés sous forme de sacs de Noël) à des mineurs (25 % l’ont déjà fait). Surtout, 14% des parents déclarent même qu’ils proposeront un jeu de grattage à leurs enfants.

Risque de dépendance

Toutefois, la loi interdit ces jeux aux moins de 18 ans. Mais le principal problème de l’ANJ est d’un autre ordre. Tout comme la première cigarette, proposer ce type de jeu à un mineur peut initier le début d’une addiction.

« Des études montrent que plus on commence à jouer tôt, plus le risque d’addiction est grand. Avec cette enquête, l’ANJ souhaite rappeler aux parents que le jeu n’est pas anodin, et que cette activité ne doit pas être banalisée», souligne Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’ANJ, dans un communiqué.

« S’ils ne retiennent qu’une chose, c’est que le jeu n’est pas un jeu d’enfant !

C’est en effet généralement avec ce type de jeu que les 15-17 ans débutent leur pratique, confirme l’étude NUMÉRO Mineurs.

Paradoxes des parents

Pourtant, les adultes savent bien que ces jeux sont à double tranchant. Ainsi, 93 % des personnes interrogées estiment que les enfants qui jouent aux jeux d’argent risquent de développer une addiction.

L’enquête montre également que plus de la moitié des personnes interrogées jugent « inconcevable » de proposer des jeux de grattage (ou des jeux instantanés) aux enfants.

Plus paradoxal encore, 94 % des Français considèrent que le jeu « est une activité dangereuse pour les enfants », devant les réseaux sociaux juste après la drogue et l’alcool. Et 77% des personnes ayant déjà offert un jeu de grattage à un mineur savent que ces jeux leur sont interdits.

Enquête réalisée du 5 au 9 décembre par Toluna-Harris Interactive, auprès de 2 073 personnes représentant des Français âgés 18 ans et plus.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Affaires

 
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