(SénéPlus) – La Société des Mines du Sénégal (SOMISEN) vient d’annoncer le lancement d’un audit financier approfondi de toutes les sociétés minières opérant dans le pays, selon un communiqué publié le 19 décembre 2024 à Dakar.
Cette initiative fait partie des prérogatives conférées à la SOMISEN par la loi n°2020-31 du 6 novembre 2020 qui lui confie notamment la gestion et l’évaluation des participations de l’Etat dans le secteur minier. Une première phase d’analyse, débutée en juin 2024, a permis d’identifier 14 sociétés minières dans lesquelles l’État détient des participations.
Le panorama dévoilé est particulièrement instructif : l’État sénégalais détient des participations de 10% dans la majorité des entreprises, notamment dans six sociétés aurifères, deux sociétés de phosphates et deux cimenteries. Une exception notable est sa participation de 98 % dans la Société des Mines de fer du Sénégal Oriental (MIFERSO) et de 15 % dans les Industries Chimiques du Sénégal (ICS).
Le constat établi par SOMISEN est inquiétant : malgré ces participations, l’Etat ne reçoit que peu ou pas de dividendes de ces opérations minières. Face à cette situation, l’organisme a demandé tous les documents nécessaires aux entreprises concernées pour réaliser son audit.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de valorisation du patrimoine minier national, conformément à l’article 25-1 de la Constitution qui stipule que « les ressources naturelles appartiennent au peuple ». Un premier rapport d’évaluation, accompagné de recommandations stratégiques, sera prochainement soumis aux autorités pour améliorer la gouvernance et la rentabilité du portefeuille minier de l’État.
Cette initiative marque une étape importante dans la nouvelle politique de gouvernance des ressources naturelles du Sénégal, visant à optimiser les retombées économiques du secteur minier au profit de la population.
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