En 2022, ils étaient 375 415 Deux-Sévriens. Une relative stabilité si l’on compare avec les 374 743 habitants dénombrés en 2016, année de référence choisie pour la comparaison. C’est ce qu’indiquent les derniers chiffres du recensement publiés ce jeudi 19 décembre 2024 par l’Insee Nouvelle-Aquitaine.
Le département doit cette stabilité à l’arrivée de nouveaux habitants et non à son propre dynamisme démographique. Les naissances ne compensent pas les décès : si l’on regardait ce simple bilan, la population aurait diminué de 0,2 % chaque année depuis six ans.
« Un niveau jamais atteint depuis les années 1970 »
La Ville de Niort fait partie des territoires en croissance. Un cap symbolique, celui des 60 000 habitants, a même été franchi : la ville-préfecture compte 60 074 habitants contre 59 005 en 2016, soit une hausse de 0,3 % chaque année. Entre 2021 et 2022, elle a gagné 765 habitants.
« Depuis 2013, Niort a gagné près de 2 700 habitants »souligne la Ville, saluant cette croissance : « L’augmentation est réelle depuis dix ans et confirme l’attractivité de notre ville qui attire de nouveaux habitants, comme le montre le succès des cérémonies annuelles d’accueil. Ce niveau de population est un niveau jamais atteint depuis les années 1970 et la fusion avec Saint-Liguaire (1). À la fin des années 1990, la population de Niort était même tombée en dessous de 57 000 habitants. »
Bressuire reste également sur une pente ascendante avec une croissance annuelle de 0,3% : la capitale du Bocage, 19 860 habitants, n’est plus loin de la barre des 20 000. Saint-Maixent-l’École, très dynamique depuis plusieurs années, poursuit sur cette trajectoire avec 7 433 habitants (+ 1,6 % en moyenne par an). La cité militaire capitalise sur sa position à mi-chemin entre Niort et Poitiers, sa desserte TER et son rôle de « refuge » pour les rebutés par les prix de l’immobilier dans l’agglomération niortaise.
En revanche, plus au sud, Melle reste aux prises avec une perte de 1,4% en moyenne chaque année : 5.790 habitants contre 6.284 six ans plus tôt.
Thouars est repassé sous la barre des 14 000 habitants (13 949 précisément) mais au fil du -, la commune parvient relativement à se stabiliser (-0,2%). Parthenay, si l’on prend en compte la période étudiée, continue de baisser : -0,4% chaque année. Malgré tout, entre 2021 et 2022, elle passe de 10 058 à 10 121 habitants, alors que la capitale de la Gâtine risquait fort, si rien ne changeait, d’être reléguée sous la barre des 10 000. Le début d’un retournement de tendance ? Il faudra attendre fin 2025 et la mise à jour des données pour le savoir.
(1) Ce quartier de Niort était une commune indépendante jusqu’en 1972.
La Rochelle on the rise, Angoulême stagnates
Les Deux-Sèvres n’est pas le seul département de Nouvelle-Aquitaine où, sans l’arrivée de nouveaux habitants, la population diminuerait, les naissances n’étant pas assez nombreuses pour assurer le renouvellement des générations. « Si tous les départements de la région accueillent plus de nouveaux habitants qu’ils n’en perdent, seule la Gironde compte plus de naissances que de décès », observe l’Insee.
Si les Deux-Sèvres ne connaissent quasiment aucune croissance, la Vienne est également stable (+ 0,1 %), la Charente-Maritime croît de 0,7 % et la Charente recule (- 0,1 %).
La Rochelle connaît une forte croissance (+1,5%) tandis que Poitiers croît de 0,5%. Angoulême stagne en revanche avec + 0,1% par an.