Thiès, 19 déc (APS) – Le projet ACCESS, une initiative soutenue par le World Resource Institute et la Banque mondiale, pour accompagner l’État du Sénégal dans sa stratégie quinquennale de préservation de la mangrove, a été lancé mercredi à Thiès, pour couvrir les régions. de Saint-Louis et Thiès, a constaté l’APS.
Le projet ACCESS est cofinancé par le World Resource Institute (WRI), la Commission Huairou et SouthSouthNorth, à hauteur de 99,9 millions de francs CFA soit 160 mille dollars américains, dans le cadre du programme Responsabilité Verte, avec le soutien du Partenariat. Stratégie mondiale de la Banque mondiale pour la responsabilité sociale.
Il vise, selon Abdoulaye Cissé, directeur exécutif d’Enda Ecopop, à accompagner l’État du Sénégal dans la stratégie de conservation de la mangrove, qui sera mise en œuvre dans les cinq prochaines années.
Dans la région de Thiès, le projet couvrira le département de Mbour, plus particulièrement les communes de Joal Fadiouth, Nguèniène et Mbodiène, où les mangroves sont très importantes. A Saint-Louis, les communes de Ndiobène et Gandiol qui concentrent encore les rares ressources de mangrove du nord du Sénégal seront concernées.
« L’importance de la conservation de la mangrove n’est plus à démontrer au Sénégal, compte tenu de l’importance de sa biodiversité et de sa participation à la lutte contre le changement climatique », a souligné M. Cisssé lors de la cérémonie de lancement. du projet ACCESS.
« Nous travaillons en permanence avec les aires marines protégées (AMP) communautaires pour que la stratégie mangrove, élaborée depuis près de deux ans, puisse être appropriée par les organisations de la société civile et les autorités locales », a indiqué le directeur exécutif d’Enda Ecopop.
L’ONG veille également à accompagner toutes les parties prenantes en termes de capacités, “afin que la stratégie mangrove soit mise en œuvre de manière durable”, a-t-il ajouté.
« L’État seul ne peut pas tout réaliser », affirme Cissé qui note qu’ACCESS est une « initiative co-construite qui peut contribuer à faire en sorte que cette stratégie (de l’État) puisse être mise en œuvre au bénéfice des populations ».
La stratégie mangrove, élaborée par l’État du Sénégal, à travers la Direction des Aires Marines Protégées Communautaires (DAMCP), est un document de planification qui peut assurer la protection de la biodiversité, tout en contribuant au développement d’activités génératrices de revenus. pour les communautés qui vivent tout autour de ces parcs, a-t-il expliqué.
« La Direction des Aires Marines Protégées Communautaires est en charge de la gestion et de la conservation des aires marines communautaires au Sénégal », a rappelé le représentant du directeur de l’AMCP, Commandant, Mame Fary Diouf.
Elle a précisé que les AMCP sont un riche réseau de 17 sites s’étendant du nord du Sénégal, à Saint-Louis, jusqu’à la Casamance, en passant par le delta du Saloum. « Il s’agit d’un réseau qui longe la côte sénégalaise (…) qui est riche en écosystème de mangrove », a-t-elle relevé.
«Pour une bonne gestion de cet écosystème, une stratégie a été élaborée en 2023 pour une gestion concertée de cet écosystème», a indiqué Mme Diouf.
La Direction de l’AMCP est chargée de mettre en œuvre cette stratégie qui vise la gestion durable de ces écosystèmes de mangrove mais aussi le développement au bénéfice des populations », a-t-elle ajouté.
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