Le tribunal d’Avignon (Vaucluse) s’apprête à rendre son verdict concernant le très médiatisé procès pour viol de Mazan. La foule attend devant le tribunal.
Le principal accusé, Dominique Pélicot, est poursuivi pour avoir drogué et violé son épouse, Gisèle Pelicot, et pour lui avoir fait subir le même sort par d’autres hommes invités chez lui après des échanges sur un site internet. Le verdict est attendu ce jeudi 19 décembre, mais il est possible qu’il soit retardé d’une demi-journée, voire d’une journée, a indiqué le président du tribunal.
Lors de l’acte d’accusation, le parquet avait requis des peines allant de quatre à vingt ans de réclusion criminelle à l’encontre des coaccusés. La présence de circonstances aggravantes, telles que l’assemblage et la soumission de produits chimiques, a été avancée pour justifier des sanctions sévères. La peine maximale de vingt ans a été demandée pour Dominique Pélicot, tandis que des mandats de dépôt ont été systématiquement demandés pour tous les accusés.
180 médias accrédités dont 86 étrangers
Le président du tribunal devra non seulement annoncer les peines, mais aussi justifier sa décision, un processus qui pourrait prolonger l’audience sur toute la journée. La préparation de ce procès a nécessité une organisation exceptionnelle, avec quatre salles de diffusion aménagées pour accueillir les médias, dont 180 étaient accrédités pour cet événement, dont 86 étrangers.
Des personnalités politiques, comme les députés écologistes Sandrine Rousseau et Marie-Charlotte Garin, ainsi que le député LFI du Vaucluse, Raphaël Arnault, seront présents pour l’annonce du verdict. Le procès pour violences de Mazan est une affaire qui soulève de profondes questions sur la justice et la protection des victimes, et son issue sera suivie de près par un large public.
