« Ôouvrir les frontières, le Tiken Jah Fakoly, ou Citoyen du mondede HK, retransmis par haut-parleur, ont été repris en chœur par les près de 300 participants qui remontaient la rue de la République, à Avignon, lors de la marche organisée à l’occasion de la Journée mondiale des migrants.
Cette forte mobilisation a débuté vers 18 heures, depuis la gare centrale jusqu’à la place des Carmes, ponctuée de plusieurs prises de parole. ” Nous sommes venus défendre l’inconditionnalité de l’accueil », confie Serge Mazoué, représentant du réseau Hospitalité Vaucluse et de la Fondation Abbé Pierre, en tête du cortège. ” Toute personne en détresse doit être accueillie, mais la France ne le fait pas. Nous aimerions que les migrants puissent circuler librement, sans restrictions. Il faut s’opposer à différents projets, comme celui du ministre de l’Intérieur Retailleau », poursuit-il.
A ses côtés, une quinzaine de jeunes, dont certains ont vu leur demande d’accueil d’urgence refusée, avancent avec des masques de carnaval sur le visage et des pancartes proclamant : “Je suis un mineur, pas une menace”, ou encore “Les délinquants ne sont pas nous”. . Nous voulons vivre, étudier, travailler.
Premier à prendre la parole, Philippe Jaffré, un militant local engagé dans la défense des droits des étrangers, a exhorté à « faire preuve de solidarité face à la montée de l’extrême droite et être solidaire des exilés, quelle que soit leur situation administrative « . Il a également appelé à « combattre toutes les formes de suprémacisme, qu’elles soient raciales, nationales ou sexistes », avant de demander une minute de silence » pour tous ceux qui ont perdu la vie sur le chemin de l’exil ».