Le crucifix installé dans la salle du conseil de l’Hôtel de ville de Québec pourrait contrevenir à la neutralité religieuse de l’État, selon le gouvernement Legault, qui laisse cependant à la Municipalité le soin de trancher ce débat.
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« On peut parler de valeur patrimoniale ou artistique, mais si le crucifix de l’hôtel de ville de Québec représentait une volonté d’établir une religion ou d’imposer une norme religieuse, alors cela irait à l’encontre des principes de neutralité. religion de l’État et la séparation entre l’État et les religions », a précisé mercredi le cabinet de Jean-François Roberge, ministre responsable des Institutions démocratiques.
Mais la décision d’enlever ou non le Christ sur la croix appartient à l’administration municipale, insistons-nous. « De la même manière que la loi [sur la laïcité de l’État] est écrit, nous ne pouvons pas exiger de supprimer ou de modifier quelque chose à la mairie.
Rappelons que les députés de l’Assemblée nationale avaient décidé de démonter le crucifix qui dominait autrefois la compétition parlementaire à la suite de l’adoption de la loi 21 pour le stocker ailleurs au Parlement. Ces symboles religieux ont également été retirés des palais de justice dans les mois qui ont suivi.
Comité consultatif
Ce débat a rebondi de manière inattendue mardi soir, vers la fin du conseil municipal de Québec. Un citoyen a demandé, par écrit, si le crucifix, qui pend à gauche du siège du président du conseil municipal, pourrait être déplacé vers « un endroit neutre » pour « ne pas donner l’impression que la Ville a un penchant pour le catholicisme ». .»
David Weiser, conseiller municipal dans l’équipe du maire Marchand, a répondu qu’il y aura « une réflexion approfondie » à ce sujet lors de la prochaine réunion de la Commission consultative pour une ville inclusive, le 20 février 2025.
Réactions
À l’Hôtel de ville de Québec, l’entourage du maire Marchand nous a renvoyés mercredi aux réponses de M. Weiser. Nous avons évité de réitérer la position exprimée par le candidat Marchand, lors de la campagne électorale de 2021, qui suggérait de garder le crucifix à sa place et qui le qualifiait d’objet « patrimonial ».
Claude Villeneuve, chef de l’opposition municipale, a soutenu que « le crucifix dans la salle du conseil n’a aucune fonction liturgique ». Cela dit, ce dernier s’est montré ouvert au débat qui se déroule au sein de la Commission consultative créée en mai 2022 et présidée par le conseiller Weiser.
De son côté, Jackie Smith, responsable de Transition Québec, a estimé que le crucifix devrait être retiré de la salle du conseil et déplacé « dans une vitrine » située dans l’un des couloirs de l’hôtel de ville. « Quand on parle de laïcité, le principe est que toutes les religions doivent être séparées de l’État », a-t-elle rappelé. Avoir un symbole clairement religieux dans une salle de décision politique n’a pas sa place dans un État laïc.»
Patrick Paquet, unelected leader of Équipe Priorité Québec, did not want to react.
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