Une étudiante de l’école de journalisme et de communication de Marseille, qui se rendait au tribunal dans le cadre de son cours, n’a pas pu entrer dans le bâtiment car elle portait le voile.
Le 25 novembre, une étudiante de première année de master à l’école de journalisme et de communication d’Aix-Marseille n’a pas pu accéder – dans le cadre de son cursus – à la cour d’assises des Bouches-du-Assises. -Rhône en raison du port du voile, a-t-on appris Le Figaro au directeur de cet établissement. L’étudiante et ses camarades, encadrés par un professeur, avaient auparavant assisté à une audience devant la cour d’appel, selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux par l’association des journalistes antiracistes et « antiracisés » qui a révélé les faits.
Un refus « illégal » ?
L’étudiant a pratiqué le journalisme juridique dans ce contexte. “Vers 16h30, leur professeur leur propose d’assister à une audience qui se déroule au tribunal correctionnel. toujours à Aix-en-Provence, selon ce même communiqué.
“Dans le sas d’accès, un agent des forces de l’ordre a strictement refusé l’entrée à l’étudiante, prétextant que le port du foulard était interdit.” Un refus que l’association qualifie de“illégal”.
La directrice de l’école, Pauline Amiel, précise Figaro avoir été informé par l’étudiant et avoir répondu “une lettre aux autorités, notamment au président du tribunal.” Depuis 2011, une loi interdit le port du voile et le fait de cacher son visage partout dans l’espace public en France. La loi sur les signes religieux de 2004 concerne exclusivement les écoles, collèges et lycées publics.