Après avoir quelque - attisé la curiosité sur ses réseaux, l’association Jazz à Poitiers dévoile enfin sa nouvelle identité : la natation libre. Un nouveau nom pour une nouvelle vie ? La raison d’être de l’association n’a jamais changé.
Balayez les références à une esthétique musicale ou à une ville ! Après un « année suspendue » -en raison des turbulences financières- entrecoupé de quatre - forts baptisés « Baïnes », Jazz à Poitiers revient sous un nouveau nom, Nage libre, et avec une nouvelle saison rythmée par sept rendez-vous. Les Poitevins de La Cavale ouvriront la voie le 23 janvier. Le trio Zimmermann-Corsano-Pitsiokos et L’Hiraeth suivront en février, puis en mars le duo Fred Frith et Susana Santos Silva, Nadoz et enfin le Trio de Guitares de Bill Orcutt. . Les aficionados reconnaîtront, les autres… C’est en partie pour eux que Jazz à Poitiers a troqué son identité, justement « pour que les gens qui pouvaient apprécier cette musique, et qui étaient jusqu’à présent bloqués par le nom, poussent la porte même s’ils ne connaissent pas les artistes »explains Mathilde Coupeau.
Vingt-cinq ans après sa création à l’initiative de plusieurs structures culturelles, l’association, basée au Confort moderne, retire enfin son label « jazz » pour mieux… « mettre en valeur le jazz tel qu’il a été créé, c’est-à-dire comme une esthétique musicale très large »sourit le réalisateur. Parce que « le projet n’a pas changé, mais la musique a changé, elle s’est nourrie de musiques contemporaines, de musiques du monde, de hip-hop… De plus en plus d’artistes inventent un nouveau langage. »
De nouveaux espaces--
Nage libre poursuivra donc la mission commencée en 1997 : la diffusion des musiques contemporaines y compris les musiques improvisées. « Ils véhiculent à tort une image élitiste, alors qu’ils sont extrêmement sensibles. Il faut juste accepter d’être surpris, bouleversé dans ses repères »notes Mathilde Coupeau. « Ce sont des aventures sonores, des expériences à un instant donné aux esthétiques et pratiques variées »ajoute Alexia Toussaint, chargée des relations publiques. Pour que l’accueil soit bon, il faut leur créer un écrin, un espace-- particulier susceptible de rapprocher les désirs des artistes et ceux des spectateurs. « Ces dernières années, on a voulu inventer des - différents car les usages des spectateurs ont changé, et la période Covid a accéléré le phénomène. » Nage libre propose désormais des créneaux « concert familial » le dimanche, “qui ne sont pas des spectacles jeune public”explique Mathilde Coupeau, mais aussi des séances « Tapas Nocturne » à 19h »pour faire davantage partie de la routine des gens ». L’association prolonge également ses partenariats, certains historiques, avec ses voisins la Fanzinothèque et L’Oreille est hardie, le Théâtre-auditorium, le Lieu multiple… Et elle revient chaque année fin juin avec son festival Bruisme.
Nouveau nom, nouveau site : nage-libre.org.