l’essentiel
L’entreprise, qui dispose de cinq simulateurs de vol à Toulouse, propose désormais la possibilité de prendre les commandes d’un… sous-marin. Nous avons testé le concept. Larguez !
Lorsque vous entrez à bord du sous-marin Red Squid, vous vous retrouvez immédiatement plongé dans l’univers du roman de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers. Avec son volant, ses grands hublots et sa coque métallique… Toute ressemblance avec le Nautilus n’est pas fortuite. La société Echo Squad s’en est largement inspirée pour développer son fantastique simulateur de sous-marin.
Le submersible est bien arrivé chez AviaSim à Beauzelle, près de Toulouse, il y a quelques semaines. Souhaitant diversifier son offre, le spécialiste des simulateurs de vol propose désormais une expérience immersive dans les abysses. Il est ouvert aussi bien au grand public souhaitant se divertir, qu’aux entreprises souhaitant renforcer la cohésion au sein de leurs équipes.
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L’équipage
Avant de se jeter à l’eau, une partie commence toujours par un briefing et une répartition des rôles à jouer. Un équipage classique est composé de six membres… Il y a le mécanicien qui gère la puissance de la chaudière, un officier sonar chargé de détecter les dangers, et un pilote qui contrôle les mouvements du sous-marin. Il y a également deux artilleurs équipés de puissants canons latéraux qui sont chargés de défendre le calmar rouge. Coiffé d’une casquette blanche vissée sur la tête, le capitaine coordonne toutes les opérations.
Lorsque chacun a trouvé sa place, il est - d’embarquer. Comme dans un vrai sous-marin, l’espace à l’intérieur est limité, la superficie n’est que de 15 m2. Heureusement, trois grands hublots permettent aux occupants de voir les fonds marins grâce à des vidéoprojecteurs installés tout autour de la structure. Vient ensuite le moment de mettre les voiles pour 30 minutes de défis en tout genre.
Il faut d’abord prendre le submersible en main en suivant les balises. Puis, dans un - limité, accomplissez différents types de missions : récupérer des caisses à l’aide de grappins, éviter de heurter des mines, réparer le sous-marin, ou encore tirer des missiles sur les ennemis. Dans cette aventure, les nerfs sont mis à rude épreuve car les environnements sonores, visuels et même vibratoires d’un submersible ont été recréés. Il ne faut donc pas longtemps pour que l’équipage s’implique.
Les lumières s’éteignent, la fumée remplit la cabine
A 500 m de profondeur, l’officier sonar guide le pilote. Il demande plus d’essence au mécanicien. Les artilleurs sont, quant à eux, à l’affût de la moindre menace extérieure. Tout d’un coup, le capitaine annonce : « on a calé ! » Les lumières s’éteignent, la fumée envahit l’habitacle… Il faut redémarrer la machine rapidement.
Pour mener à bien les différentes missions, la communication et la coordination sont essentielles. A leur sortie, les sous-mariniers furent séduits par le concept. Pour Gaël, la pression augmentait au fur et à mesure que le jeu avançait… « Au début on prend ça un peu comme un jeu, mais à la fin on est sérieux, on est sous l’eau et on a envie d’en sortir. Maxime s’est également pris au jeu : « J’ai beaucoup aimé, il faut parler avec tout le monde et le fait de pouvoir échanger les rôles aide à construire une équipe » explique-t-il.
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Récupérer les boîtes noires d’un avion qui vient de s’écraser
Et pour mélanger ses deux activités, vol et simulation sous-marine, l’agence toulousaine AviaSim travaille, cette fois, sur un serious game. Gilles Vallade, le directeur des opérations d’AviaSim en France, souhaite apporter plus de challenge et de réalisme à cette nouvelle expérience immersive.
« L’idée serait de créer un scénario autour d’un accident d’avion », explique-t-il. “On commencerait dans un simulateur de vol pour identifier la zone du crash puis on enverrait le sous-marin récupérer les boîtes noires de l’appareil.” Le concept demande encore un peu de développement. « Pour être plus réaliste, nous supprimerons les éléments fantastiques du décor sous-marin » indique Gilles Raymond, le concepteur du simulateur de sous-marin. Se mettre dans la peau d’un enquêteur sur les accidents aériens devrait être possible en 2025.