Êtes-vous redescendu de votre petit nuage après votre victoire dans le Quinté+ de samedi à Vincennes avec votre cheval Idéal de Riveray ? On imagine que vous avez dû célébrer cet événement ?
« Le lendemain, je suis descendu de mes nuages, car il faut retourner au travail. Je n’ai pas encore eu le - de fêter ça puisque je devais aller aux courses avec deux bonnes occasions dimanche et lundi, mais nous prendrons le - de fêter entre amis après.
Ce succès vous a permis de vous démarquer ? Quel est votre parcours dans le monde de la course automobile ?
« J’ai étudié pour devenir éleveur, mais l’exploitation que je devais reprendre n’était pas immédiatement disponible. En parallèle, j’ai toujours été fasciné par le monde du cheval. Un jour, j’ai vu une annonce pour travailler chez Romuald Mourice. J’ai donc choisi de franchir le pas et j’ai décidé de l’appeler. Il m’a dit de venir et deux jours plus tard, j’ai repris la voiture direction Sud-Est. Je suis resté chez Romuald pendant près de trois ans entre 2011 et 2014.
Par la suite, j’ai voulu m’installer à mon compte, mais j’ai dû abandonner le métier, car il fallait avoir travaillé trois ans dans une écurie pour obtenir le permis de formation. Malheureusement, je n’avais travaillé que 2 ans et 9 mois chez Romuald Maurice. Comme j’avais entre-- repris la responsabilité d’une exploitation agricole, je ne pouvais pas retourner travailler comme formateur. Dès que j’ai pu me libérer, je suis parti faire un stage de trois mois chez Igor Blanchon pour pouvoir obtenir mon permis en 2018. »
Où êtes-vous basé et de quel type d’installation disposez-vous ?
« Je suis basé en Charente à Montbron. J’ai quatre chevaux à l’entraînement, mais aussi des chevaux « L » qui sont au pré pour l’année prochaine. Pour m’entraîner, j’ai une ligne droite de 680 mètres pour entraîner mes chevaux avec un virage pour tourner au bout et repartir. Pour mon activité agricole, je possède 100 hectares d’herbe et 40 vaches. Dans mes journées typiques, je nourris les chevaux puis les vaches avant de revenir m’occuper des chevaux puis je retourne m’occuper des vaches Quand c’est la saison des foins, je n’ai pas beaucoup de - pour m’occuper de mes chevaux, je compte donc sur le stagiaire AFASEC, car je ne descends pas du tracteur. du jour. »
Ideal de Riveray totalise désormais 156 240 € à 6 ans et vous offre votre premier Quinté+. Quelle est l’histoire de ce cheval ?
« Le cheval était à Romuald Mauriceil l’a acheté aux ventes de Caen. Comme je travaille encore un peu avec lui, il m’a appelé pour me dire qu’il avait un cheval qui avait beaucoup de comportement à me confier, mais qui avait des problèmes d’allure à cause d’un testicule. Il n’a pas eu le - de s’en occuper avec sa grande écurie et c’est ainsi qu’il est arrivé à la maison où il a été castré. Au début, je l’avais en location puis nous l’avons acheté lors de son troisième lieu à Challans en partageant 50% avec un ami.
Vous avez dit que revoir le cheval à ce niveau était un miracle, car votre cheval avait été opéré du coeur il y a un an, quelle était la nature de cette opération ?
« Mon cheval souffre de fibrillation auriculaire qui est un trouble du rythme cardiaque. Elle correspond à une action non coordonnée des cellules du myocarde, entraînant une contraction rapide et irrégulière des oreillettes cardiaques. Son cœur devait battre deux fois plus vite pour maintenir le flux sanguin. C’est un problème qui arrive aussi aux humains. Nous avons dû lui faire une anesthésie générale et le défibriller, l’opération n’était pas risquée, cependant il y a toujours un risque quand on anesthésie un cheval et lui. il y a tout aussi 33% de chances de récidive. Pour le moment, je touche du bois, tout va bien.
Avez-vous une idée de la suite du programme de votre champion ?
« Je n’ai pas grand chose à Vincennes à part des courses avec départ automatique auxquelles je ne souhaite pas participer avec lui. Il devrait courir à Angers sur 3125 mètres début janvier et après on verra.
J’adorerais courir le Trophée Vert ou le GNT avec lui à l’avenir, mais avec la chaleur estivale, je ne veux pas prendre le risque de le courir à cette période de l’année où la majorité des étapes de la course sont contestée. ce circuit, car il a des problèmes cardiaques. C’est pourquoi chaque été, il est arrêté et va au pré avec les poulains ce qui lui fait le plus grand bien, il faut s’occuper de lui. Mais pourquoi ne pas vous laisser tenter par les premières étapes du Grand National avant cette période de l’année. J’en ai parlé avec Jean-Michel Bazire, qui m’a dit que c’était jouable et il a même ajouté que le cheval était comme lui, gentil, mais un peu susceptible. Mon cheval a aussi l’avantage de tourner à droite et à gauche, mais préfère quand même les longues distances, car rentrer dans les jambes n’est pas son point fort.
Finalement, à quoi ressemble l’avenir de votre écurie ? Pensez-vous pouvoir évoluer davantage et disposez-vous de chevaux capables de prendre la relève d’Idéal de Riveray ?
« Il faudrait que je suive la formation pour devenir entraîneur public et pouvoir avoir plus de chevaux sous mon contrôle. Bizarrement, depuis samedi, le téléphone sonne pour mettre les chevaux à l’entraînement pour moi. Mais j’ai besoin de - et j’en manque actuellement, je dois m’occuper de ma ferme, mais aussi de ma fille de 8 mois, ma femme est très occupée par son travail dans la restauration donc nous devons jongler avec nos horaires.
Quant à la relève dans mon écurie, j’ai Lancelot de Beylevun cheval compliqué, mais avec de l’avenir. Il est meilleur qu’Idéal au même âge, mais c’est plutôt un cheval de selle. J’ai aussi le frère d’Idéal, Marvel de Riverayc’est prometteur mais tard, je pense que je le qualifierai fin février.
Idéal de Riveray lors de sa dernière victoire sur l’hippodrome de Vincennes avec Jean Michel Bazire sur son sulky