CCe ne sont que quelques lignes parmi une ribambelle de mesures mais elles restent exceptionnelles en Gironde. La Ville de Floirac a décidé de mettre en place, dès l’année prochaine et au moins jusqu’à fin 2027, le congé menstruel, dans le cadre de sa nouvelle convention collective destinée aux employées communales et à celles du Centre communal d’action sociale (CCAS). « Prenant en compte les difficultés du personnel féminin souffrant de dysménorrhée […]sur présentation d’un certificat médical annuel, cette dernière sera assimilée à une autorisation d’absence de deux jours maximum par mois pour un total de treize jours maximum par année civile”, est-il précisé dans le document municipal qui détaille une batterie de décisions pour améliorer les conditions de travail des agents.
Si cette offre en faveur des personnels féminins tend à se développer lentement sur le territoire national – à l’image de Nantes qui vient de l’adopter – elle reste excessivement marginale en Gironde. L’Université de Bordeaux l’a introduit très récemment alors que le Département travaille actuellement sur le sujet. “Notre expérimentation sur les congés menstruels, symptômes invalidants liés à la ménopause ou à la préménopause et à l’endométriose, sera évaluée au cours du premier trimestre 2025”, précise la communauté.
La Ville de Bordeaux prévoit également d’expérimenter, au cours de l’année 2025, un dispositif de soutien aux agents municipaux et à ceux du CCAS « souffrant de périodes d’incapacité. » Cette expérience a été annoncée lors du conseil municipal de novembre dernier. Deux appareils différents sont mentionnés. Pour ces dames, un aménagement des conditions de travail leur permettant « de s’absenter potentiellement un jour par mois, mais aussi de mieux gérer les positions assises/debout ». Et pour tous, la collectivité souhaite sensibiliser ses collaborateurs à ces enjeux, « permettant le développement d’une culture propice à l’égalité femmes-hommes ».
L’opposition salue l’initiative
A Floirac, commune de 17 000 habitants dirigée par le maire socialiste Jean-Jacques Puyobrau, l’accord collectif, voté à l’unanimité lundi 9 décembre au conseil municipal, a même suscité les éloges de l’opposition municipale, Nicolas Calt (divers droite) se réjouissant des « progrès très remarquables ». Parmi les autres mesures adoptées figurent des cotisations importantes pour couvrir les cotisations de retraite (jusqu’à 50 %) ou de mutuelle (15 euros par mois, à partir de 2026), l’assouplissement du télétravail, l’allongement des horaires d’été en cas de fortes chaleurs ou des actions dans le domaine de la prévention de l’usure professionnelle.
Une manière de lutter contre l’absentéisme au travail (à Floirac, le taux est de 9,12 %, un peu en dessous de la moyenne nationale) et de donner les moyens pour « que la fonction publique de Floirac soit plus attractive et plus efficace », insiste Jean-Jacques Puyobrau. , dont la collectivité emploie actuellement près de 400 personnes : 350 agents permanents pour la Ville et 40 pour le CCAS.