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Près de Lyon, la communauté scolaire musulmane Al-Kindi, menacée de perdre son contrat, conteste les faits qui lui sont reprochés

Près de Lyon, la communauté scolaire musulmane Al-Kindi, menacée de perdre son contrat, conteste les faits qui lui sont reprochés
Près de Lyon, la communauté scolaire musulmane Al-Kindi, menacée de perdre son contrat, conteste les faits qui lui sont reprochés
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Une enseignante dans une classe du groupe scolaire musulman Al-Kindi, à Décines-Charpieu (Rhône), près de Lyon, le 6 décembre 2024. ARNAUD FINISTRE / AFP

Après Avicenne à Nice et Averroès à Lille, un nouvel établissement privé d’obédience musulmane, Al-Kindi, à Décines-Charpieu (Rhône, Métropole de Lyon), voit son contrat avec l’Éducation nationale menacé de rupture. Ce qui provoque de vives réactions. Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, a exprimé son ” inquiétude “. Idir Boumertit et Abdelkader Lahmar, les deux députés (La insoumise) de la banlieue lyonnaise, ont dénoncé « un contexte de ciblage systématique des institutions musulmanes ». Une manifestation des familles concernées a été annoncée pour samedi 7 décembre devant le complexe scolaire Al-Kindi.

L’établissement compte 22 classes, de la primaire à la terminale, dont 80 % sont sous contrat d’association signé avec l’État en 2012. Sur ses 79 salariés, 36 enseignants sont rémunérés par l’Éducation nationale. Dans un rapport de 16 pages, rédigé le 8 novembre, Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, annonce son intention de saisir la commission de concertation académique sur l’enseignement privé, en vue d’envisager la rupture du contrat avec le groupe scolaire. La commission doit se réunir le 12 décembre pour avis, avant la décision préfectorale attendue en janvier.

Le rapport préfectoral recense une série d’infractions présumées au code de l’éducation. Il souligne particulièrement « la présence d’œuvres contraires aux valeurs de la République au sein du centre de documentation et d’information »ce qui aurait tendance à favoriser « une vision particulièrement rétrograde de l’Islam ». Le rapport cite par exemple le livre Boulough al Maram (« la réalisation du but »), à laquelle les services préfectoraux prêtent une influence sur les organisations violentes, ou Droits et devoirs des femmes en Islam par Fatima Naseef, justifiant “le devoir d’obéir au mari”, selon le rapport des inspecteurs. La préfecture regrette l’absence de travaux d’islamologues plus libéraux. LE un rapport préfectoral indique que «des atteintes répétées et manifestes aux valeurs de la République» justifier la procédure de résiliation.

« Excellents résultats »

Le rapport mentionne également les propos controversés d’un employé d’Al-Kindi, directeur d’école du 6e et trésorier adjoint de l’association scolaire, dans des vidéos personnelles diffusées sur les réseaux sociaux, prenant « la défense des mouvements salafistes et des Frères musulmans ». « Cette personne fait l’objet d’un licenciement conservatoire et une enquête interne a été ouverte pour ses propos tenus en dehors de l’établissement. Concernant les travaux, les inspecteurs en ont retenu quatre sur six mille disponibles. Si nous devons les supprimer, nous le ferons. Ces travaux sont présents depuis le début, nous avons eu 11 contrôles en dix ans, cela n’a jamais été constaté. Pourquoi nous mettre soudainement en jugement ? »a répondu Hakim Chergui, administrateur d’Al-Kindi, lors d’une conférence de presse organisée dans l’établissement, vendredi 6 décembre.

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