Par
Steven Couzigou
Publié le
6 décembre 2024 à 12h20
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Dix ans déjà. Inès de Cordoue et Jean-Francis Commault commencent à avoir une certaine expérience en matière de production de miel. Tout a commencé avec le décès du père de la jeune femme de 32 ans. Il possédait huit ruches à Saint-Vréguet, à Saint-Alban, près de Lamballe (Côtes-d’Armor). Elle en a hérité en même - que la ferme familiale.
« De huit, nous sommes passés à 50, puis 100. Aujourd’hui, nous en avons 350. »
Pour développer leur entreprise, le couple a pu compter sur l’aide d’un ami de la famille, apiculteur professionnel. « Une sorte de prof au foyer », sourit Inès. Pas si facile de faire un trou.
Un laboratoire à la ferme
350 ruches, comme vous pouvez l’imaginer, c’est du travail. « Nous n’en recherchons pas davantage parce que nous avons besoin de main d’œuvre. Nous en avons 120 autour de la maison et le reste s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres. Nous travaillons main dans la main avec les agriculteurs locaux. Sans eux, nous ne ferions pas de miel et, en même -, nous améliorons leur rendement. », poursuit Jean-Francis. Gagnez, gagnez.
A 33 ans, ce passionné d’apiculture est l’un des deux salariés d’Inès, la gérante de l’exploitation. Il travaille à côté mais ne compte pas ses heures lorsqu’il s’agit de pérenniser son entreprise.
Pendant 5 ans, j’ai réfléchi à la conception d’un laboratoire. Avant de le construire en 2020.
Un outil décisif auquel il faut ajouter du matériel fondamental pour l’optimisation et l’amélioration des conditions de travail comme le Fenwick par exemple.
Cinq variétés
Pour obtenir un produit de qualité, rien n’est laissé au hasard. Les parents de deux jeunes enfants cultivent leur propre blé, orge, sarrasin et même phacélie. Sa tige rigide, légèrement rouge, est couverte de poils. Ses fleurs bleu lavande en font une plante mellifère appréciée des pollinisateurs. « C’est un couvert végétal qui permet une autre miellée toutes fleurs. »
Au total, la Miellerie d’Inès propose cinq variétés : la ronce, toutes fleurs, le châtaignier, le sarrasin et la bruyère.
Nouvelle preuve de leur désir d’autonomie : ils fabriquent leurs propres ruches en bois. Jean-Francis précise : « Cette année, nous avons produit 200 hausses qui servent à stocker le miel, ainsi que 70 ruches. Il faut être un peu charpentier sur les bords. »
Les ruches sont ensuite peintes à l’huile de lin avant d’être recouvertes d’une couche spécifique qui repousse la chaleur. Les abeilles noires sont donc plus productives. « Grâce au bois traité, nous savons ce que nous produisons. »
Bien entendu, la cire est récupérée. Il est utilisé pour imprégner les ruches et permet le redémarrage des essaims au printemps. Au cours de l’année, cinq récoltes sont réalisées.
« Certains viennent de loin »
Le jeune homme continue en insistant sur la génétique, soigneusement étudiée et sélectionnée. « Nous élevons nos reines dans des ruches et nous les renouvelons tous les deux ans. » Les curieux et amateurs de miel seront ravis de retrouver Inès et Jean-Francis les 6, 7 et 8 décembre à l’écurie 11 du Haras national de Lamballe. « La clientèle que nous avons constituée au marché de Noël n’est pas forcément locale mais les gens viennent de Saint-Malo pour acheter nos produits ! », se réjouissent Inès et Jean-Francis.
Ils vanteront certainement les saveurs du miel de châtaignier (saison estivale) « exceptionnelles cette année grâce au climat tempéré et à la longue floraison ». Ils en parleront, comme à leur habitude, avec passion.
La Miellerie d’Inès, Saint-Vréguet in Saint-Alban. Contact: 07 85 81 81 41 or 06 07 49 42 46. Sale on the farm and presence on the Pléneuf, Matignon and Erquy market.
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