Un calendrier bien loin du 5 janvier proposé par la municipalité mais qui ne diffère également que d’un mois de la date limite à prévoir si la liste du Maire avait contesté l’annulation des élections devant le Conseil d’Etat. Cette procédure, si elle avait été engagée, aurait pu conduire à une rediffusion des élections vers la mi-mars.
Dans les rangs de la liste du maire, il y a de l’incompréhension. “Nous avons fait les analyses avec les avocats de la municipalité. Le code électoral et surtout la jurisprudence pour d’autres cas similaires sont clairs. Les élections doivent être rejouées dans les 50 jours suivant la notification de la décision du collège juridictionnel, soit le dimanche 5 janvier au plus tard. Evidemment, ça tombe pendant les vacances, ça n’aide personne. Mais ce n’est pas nous qui avons décidé de rejouer l’élection. La date du 9 février sort totalement du délai légal. Sortir de ce cadre expose les futures élections à de nouveaux défis et à de nouveaux remèdes. Et si nous ne respectons pas le cadre juridique, qui le fixe ? Nous tombons dans l’arbitraire. Pourquoi ne pas rejouer en juin à ce prix-là ?
“Nous demandons un rendez-vous, pas la lune”
Et le maire d’ajouter : « Il est inacceptable que le citoyen soit l’otage d’une décision qui tarde encore à venir du Gouvernement bruxellois. Nous demandons une date, pas la lune. La loi est claire, les élections doivent avoir lieu dans un délai de cinquante jours et du coup, des dates fantaisistes sont avancées et surtout hors de tout cadre légal. Par respect pour les habitants et pour la démocratie locale, la date des élections doit être fixée par le Gouvernement bruxellois le plus rapidement possible. délais et respect de la loi.
A noter que si le timing du 5 janvier est retenu, le dépôt des listes doit commencer… ce week-end. dans le cas de la commune de Celles qui doit également voter à nouveau, le délai de 50 jours après notification de l’annulation des élections a été respecté par le gouvernement wallon.
La commune de Saint-Josse a adressé un courrier à la tutelle pour réapprofondir son analyse juridique. Le gouvernement bruxellois devra rapidement trancher. Les vacances approchent. La Commune de Saint-Josse a également mandaté ses conseillers, Marc Uyttendaele et Anne Feyt du Cabinet UGKA, pour «étudier et prendre toutes les initiatives nécessaires pour garantir le respect de la loi électorale et la tenue des élections dans les délais légaux.
Pour mémoire, suite à un recours interjeté par le PS, Ecolo et la Team Fouad Ahidar, le résultat des élections de Tennood a été annulé. En octobre dernier, les urnes ont désigné la liste du maire sortant, Emir Kir, comme grande gagnante avec la majorité absolue des voix et des sièges. Raison de l’annulation ? Des irrégularités dans les procurations qui, compte tenu de leur nombre, auraient pu affecter la répartition des sièges au conseil municipal. L’émir Kir et sa liste avaient décidé de ne pas faire appel de cette décision, obligeant ainsi les habitants de Tennood à voter à nouveau.
Un “flou total” et une date à interpréter, des consignes pour une élection à rejouer : “C’est comme s’il n’y avait pas eu d’élection” à Saint-Josse
Ce cas rarissime a mis les avocats à contribution. “C’est comme s’il n’y avait pas d’élections en octobre.» » déclarait alors le cabinet Clerfayt. Ainsi concrètement, de nouvelles listes peuvent surgir, tout comme de nouveaux candidats. Leur ordre sur les listes peut également changer. En attendant les nouvelles élections, tous les conseils sortants (communaux, zone de police et CPAS) restent en place. Pour les électeurs, seuls les résidents Tennoois déclarés au 19 novembre, date de notification de la décision du collège juridictionnel, peuvent voter. Si vous venez d’emménager à Saint-Josse, vous ne serez pas appelé aux urnes.