Un collectif mobilisé à Florence pour dénoncer le surtourisme symbolisé par des boîtes à clés sur les immeubles. Désormais, toute l’Italie doit appliquer la loi : les propriétaires doivent vérifier personnellement l’identité des locataires.
Publié le 12/04/2024 17:39
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L’Italie ne veut plus de boîtes à clés pour les locataires Airbnb dans ses immeubles. Alors que la révolte contre le surtourisme dans les principales villes prend de l’ampleur, le ministère de l’Intérieur veut obliger les propriétaires à accueillir personnellement leurs locataires.
La guerre a commencé depuis la Toscane. Les membres du collectif « Save Florence » ont mis des formalités administratives sur ces boîtes à clés, symboles du surtourisme. “Vas-tu environ 2 000 appartements à Florence dans lesquels, une fois que vous avez le code, vous pouvez en saisir 20 ou 25. Dans ces conditions, chaque nuit est une aventure”explique son président, Massimo Torelli.
Le ministère de l’Intérieur ne fournit pas de données sur les vols ou les agressions dans les hébergements touristiques, mais la circulaire souligne les risques élevés d’attentats à l’heure actuelle et les 35 millions de personnes attendues à Rome en 2025, grande année de pèlerinage.
La loi stipule que les propriétaires doivent vérifier personnellement l’identité des locataires et transmettre ces données au commissariat local. La circulaire publiée cette semaine par le ministère de l’Intérieur le rappelle fermement. À Florence, la maire Sara Funaro a décidé de supprimer les boîtes à clés pour une raison “esthétique”. “Il n’est pas possible de laisser ses cartons accrochés aux façades des bâtiments historiques de la ville.»justifie l’élu.
Cela ne résout pas la question des immeubles équipés de digicodes et de l’application effective de la loi, même si la circulaire promet des contrôles de police. L’Italie en compte 640 000 meublés de tourisme.
Face au surtourisme, l’Italie interdit les boîtes à clés dans les locations Airbnb. Reportage de Bruno Duvic
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