un ancien professeur de l’UQAM profite du doute raisonnable

un ancien professeur de l’UQAM profite du doute raisonnable
un ancien professeur de l’UQAM profite du doute raisonnable

Un ancien professeur de l’UQAM accusé d’avoir soumis un partenaire à de nombreux actes de violence sexuelle a pu bénéficier du doute raisonnable pour être acquitté ce matin.

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«Brad Aeon manque de transparence sur certains faits, mais cela n’entame pas sa version au point de la rejeter», a commenté la juge Marie Kettlyne Ruben ce mercredi au palais de justice de Montréal.

Entouré de ses proches, Aeon, 35 ans, est resté stoïque à la lecture du verdict, même si tout le monde sentait que le juge se dirigeait vers un acquittement.

De l’autre côté de la salle, la plaignante était en larmes, notamment lorsque le magistrat a rappelé la version de l’accusée selon laquelle elle parlait de son prétendu « désir d’être mordue » ou d’être giflée lors de l’acte sexuel.

À un moment donné, elle a même quitté la pièce, n’en pouvant plus, tandis que les proches de l’accusé la regardaient en souriant.

Limites sexuelles

En effet, pendant de longues heures au cours du procès, la femme a témoigné des abus que l’ex-professeur lui aurait fait subir il y a quelques années, après une rencontre en ligne.

“Lors de notre première rencontre, il m’a fait beaucoup boire et je ne me souviens pas de tout, mais il était si violent que j’ai eu envie de m’enfuir”, a expliqué la femme dont l’identité est protégée par le tribunal. Il y a eu une gifle avec un grand élan, à un moment j’ai dû me protéger des deux mains. C’était brutal.

Elle a expliqué qu’elle était ouverte à certaines pratiques sexuelles, mais qu’elle “n’aimait pas la douleur”, et qu’Aeon ne “respectait pas les limites imposées”. Mais malgré cela, elle le revit, parce qu’elle le craignait.

« Lors de son témoignage, [Aeon] l’a nié en disant que c’était elle qui lui demandait d’être plus dominant, qu’il faisait toujours en sorte d’écouter”, a ensuite expliqué le juge.

À huis clos

Cependant, après avoir soigneusement analysé chaque mot de la plaignante et rappelé que son niveau d’éducation lui permettait d’être précise et éloquente, le juge a relevé des éléments « discutables ».

Aeon a également manqué de transparence « sur certains faits ». Mais au final, sa version pourrait soulever un doute raisonnable.

“C’est une affaire qui se déroule à huis clos, il n’y a que l’accusé et le plaignant qui peuvent présenter les preuves”, a souligné la juge après avoir insisté sur le fait que sa décision était fondée sur “l’État de droit et les principes juridiques”.

Aeon, qui a perdu son emploi en 2022, a refusé de commenter. Il a été défendu par Me Adam Ginzburg. La Couronne, représentée par Me Lauren Dahan a 30 jours pour faire appel de la décision, si elle le souhaite.

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