Paralysée depuis plusieurs jours, la Municipalité de Sainte-Pétronille, sur l’Île d’Orléans, a convoqué une séance extraordinaire du conseil municipal pour discuter de l’épineuse question des ressources humaines.
En crise depuis un an, Sainte-Pétronille ne semble pas au bout de ses peines.
La séance extraordinaire du conseil municipal aura lieu le mercredi 4 décembre, à 18h30, à la mairie de la commune.
Aucun avis ni ordre du jour n’ont été publiés pour l’instant. La municipalité ne disposerait pas actuellement du personnel nécessaire pour gérer les affaires courantes.
Quelques jours avant le dépôt du budget, les bureaux municipaux sont fermés depuis au moins 48 heures et le maire Jean Côté n’a pas répondu aux questions du Journal.
Photo Jean-François Racine
Direction générale
La prochaine réunion ordinaire avait déjà été reportée au 16 décembre.
Selon différentes sources, les deux postes à la direction générale de la commune devraient être discutés mercredi.
Contestée depuis son embauche, la directrice générale Nathalie Paquet a quitté son poste pour une durée indéterminée le 18 juillet.
La veille, La Revue a fait état d’une poursuite devant les tribunaux en lien avec le décès d’un citoyen de la municipalité de Val-des-Lacs, son ancien employeur.
La poursuite contre la Municipalité de Val-des-Lacs et Nathalie Paquet, l’ancienne directrice générale, a été déposée en Cour supérieure par la succession de feu Bertrand Thomas et Diane Raymond Thomas, sa conjointe.
Au même moment, les élus de Sainte-Pétronille avaient demandé à la Fédération québécoise des municipalités de nommer un directeur général par intérim parce que la directrice générale adjointe et greffière-trésorière adjointe, Marie-Claude Pouliot, avait refusé la promotion.
Coup de théâtre cependant, la DG Nathalie Paquet est revenue de son congé de maladie en octobre, mais la séance du conseil municipal a ensuite été annulée en l’absence des élus.
Un rapport attendu
De son côté, le conseiller spécial au ministère des Affaires municipales Mario Caron nommé pour « accompagner la Municipalité et la soutenir dans ses relations avec les citoyens », a maintenant complété son mandat. Son rapport n’a pas été rendu public.
Le maire de Sainte-Pétronille, Jean Côté, a toujours défendu le processus d’embauche de Nathalie Paquet.
Pour l’ancien député fédéral Louis Duclos, qui réside à Sainte-Pétronille, sur l’Île d’Orléans, depuis 1977, la situation tourne au ridicule.
« Au tout début de la saga, j’utilisais l’expression « grand guignol ». Cela confirme ce que j’ai dit. Je ne sais pas ce qu’il y a dans l’air ici. C’est loin de s’améliorer», estime l’ancien homme politique.
Selon lui, il ne reste plus qu’une chose à faire à Sainte-Pétronille.
« La seule façon de s’en sortir est de mettre la Municipalité sous tutelle. Nous en sommes là, jusqu’en novembre 2025, pour les élections.
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