Dans ce pays scandinave, il est déjà possible de recourir à l’avortement au-delà du délai actuel de 12 semaines, mais seulement après un feu vert médical.
Publié le 12/03/2024 17:48
Mis à jour le 12/03/2024 17:48
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La Norvège assouplit le droit à l’avortement. Mardi 3 décembre, le Parlement national a adopté un projet de loi étendant de 12 à 18 semaines de grossesse la période pendant laquelle une femme peut librement choisir d’avorter.
Ce texte du gouvernement minoritaire de centre-gauche, lui-même divisé sur la question, qui remplacera une loi datant de 1978. Il aligne le délai en Norvège sur celui appliqué dans le pays voisin, la Suède.
A ce jour, l’avortement est possible au-delà de la 12e semaine en Norvège, mais il est conditionné à l’accord d’un comité d’évaluation composé de deux médecins (un homme et une femme). Les refus sont extrêmement rares.
Ce système est considéré comme obsolète, conservateur et « paternaliste » par les défenseurs de la nouvelle loi, qui renforce selon eux le droit des femmes à « avoir le contrôle de son propre corps ». Les opposants, notamment au sein du petit parti démocrate-chrétien, ont objecté qu’autoriser des avortements tardifs, souvent liés à des problèmes de viabilité du fœtus, revenait à “éliminer le patient” plutôt que “sa maladie”.
Selon l’Institut norvégien de santé publique, 83,7 % des interruptions volontaires de grossesse enregistrées en Norvège en 2023 ont eu lieu avant la neuvième semaine de grossesse. Seulement 4,7 % sont survenus au-delà de la douzième semaine après le feu vert de la commission d’évaluation médicale.
Une majorité de députés a également voté en faveur de l’extension jusqu’à la dix-huitième semaine de la possibilité pour une femme de réduire le nombre de fœtus en cas de grossesse multiple.