La crise politique est profonde. Le recours à l’article 49.3 par le Premier ministre Michel Barnier pour faire adopter son budget a déclenché une motion de censure et conduit à la chute de son gouvernement. Une première depuis 1962. Depuis, aucun gouvernement issu du camp battu aux législatives n’a jamais été nommé. La chute du gouvernement était écrite d’avance.
Pendant des mois, on a pu discuter des responsabilités de chacun, sans trouver d’issue à cette crise. Cette situation inédite sous le Ve La République, c’est le choix d’un seul homme, celui du Président de la République, pour dissoudre l’Assemblée nationale à l’issue des élections européennes, puis pour nommer cinquante jours plus tard un Premier ministre issu des rangs de LR pour maintenir son cap politique, au mépris du message des sondages.
Nous souhaitons, avec d’autres, sortir de l’impasse et répondre aux préoccupations de nos concitoyens, de nos entreprises, de nos communautés ainsi que des acteurs de la vie associative.
Nous sommes parfaitement conscients qu’aucune coalition ne détient la majorité absolue à l’Assemblée nationale, ce qui oblige chaque groupe et chaque force politique à travailler ensemble sur des compromis pour avancer. La seule question qui se pose aujourd’hui est la direction dans laquelle nous devons avancer.
Ce gouvernement, sans véritable légitimité, a choisi de se tourner vers l’extrême droite. Plusieurs de ses ministres ont cependant été élus au second tour des dernières élections grâce au Front républicain et au retrait de la gauche.
C’est une des raisons de notre censure, mais c’est aussi et surtout à cause des mauvais choix faits dans ses budgets.
Perte de revenus pour les retraités, les citoyens, les communes, les départements, les régions, perte de subventions pour les associations, perte de fonds pour nos hôpitaux, l’éducation, manque de moyens pour la justice, la sécurité, la transition écologique…
Comment laisser passer un tel budget qui va provoquer la colère de tous ceux qui voient leur pouvoir d’achat encore une fois touché ? Comment accepter un budget qui entraînera notre pays dans une récession dramatique alors que des deux côtés de l’Europe, aux États-Unis et en Chine, l’heure est aux investissements massifs des États pour protéger et relancer l’économie et la consommation ? , croissance? Personne ne parle de la dette aux Etats-Unis, même si elle est bien plus élevée qu’en France.
C’est pourquoi le Parti communiste français et ses parlementaires appellent à sortir de ces logiques et à construire rapidement un pacte républicain et social, respectant les choix exprimés par les citoyens et apportant des réponses immédiates à leurs revendications.
Lors des élections législatives, de nombreux députés ont été élus grâce au soutien du front républicain. Les députés de la coalition NFP sont arrivés en tête. Dans leur diversité, nos concitoyens ont exprimé de fortes exigences pour protéger leur pouvoir d’achat, garantir le service public, et surtout pour un changement de politique !
Œuvrons à ce changement et ne laissons pas la France sans un gouvernement à la hauteur des attentes exprimées lors des urnes.
Nous ne demandons pas la mise en œuvre de l’ensemble de notre programme. Nous appelons à la construction d’un pacte social et formulons 6 propositions qui nous paraissent essentielles : abrogation de la réforme des retraites, indexation des salaires et retraites sur l’inflation, baisse du coût de l’énergie, soutien aux services publics, aux collectivités, à l’industrie et aux actifs. diplomatie en faveur de la paix. Créons les conditions d’un gouvernement capable de construire des majorités autour de la justice sociale et des valeurs républicaines.
Il est - que le Président de la République regarde à gauche de l’Hémicycle et respecte le Parlement, les Français.
Nous serons toujours là pour engager ces discussions et trouver une voie pour répondre aux urgences de notre pays, en nous concentrant avant tout sur la défense des intérêts de la population.
Le journal du renseignement libre
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Tel était « Notre objectif »as Jean Jaurès wrote in the first editorial of l’Humanité.
120 ans plus tard, cela n’a pas changé.
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