“Même peut-être ingénieur du son…”, ce portrait lunaire de Dominique Pélicot dressé par un avocat

“Même peut-être ingénieur du son…”, ce portrait lunaire de Dominique Pélicot dressé par un avocat
“Même peut-être ingénieur du son…”, ce portrait lunaire de Dominique Pélicot dressé par un avocat

C’est une affaire qui a été au centre de l’attention.
Depuis plusieurs semaines, Dominique Pélicot et une cinquantaine d’hommes étaient jugés pour des viols commis sur Gisèle Pélicot. L’épouse du principal suspect était inconsciente au moment des faits et a donc tout découvert lors de ce procès difficile. Ce mardi 3 décembre, Me Guillaume de Palma a dressé un portrait très inattendu de Dominique Pélicot. L’avocat, qui représente six des accusés, a affirmé que l’accusé principal aurait pu falsifier les vidéos présentées comme éléments de preuve. “Il cumule les fonctions de scénariste, acteur, monteur, réalisateur, éclairagiste et peut-être même ingénieur du son”,
dit-il.

Pour Me Guillaume de Palma, le mari de Gisèle Pélicot avait pleinement conscience de ce qu’il faisait mais aussi de la manière d’étouffer certains bruits. De nombreux accusés ont évoqué les ronflements d’une Gisèle Pélicot inconsciente mais, dans plusieurs séquences, la télévision était allumée et le volume était assourdissant. L’avocat précise alors que les rushes, qui auraient pu dérouter l’accusé, n’ont pas été retrouvés. Il ajoute également que si les vidéos sont longues, ses clients ne sont visibles que “pendant quelques minutes”. Cela laisserait la possibilité à Dominique Pélicot de profiter de l’inconscience de son épouse pour lui imposer le pire une fois l’accusé parti.

Viols à Mazan : des propos remis en cause ?

Le journal explique que les accusés n’ont pas pu se consulter à ce stade de l’enquête puisqu’ils ne se connaissent pas. Pourtant, beaucoup d’entre eux ont expliqué avoir bu un Coca-Cola, un whisky ou même un simple verre d’eau en attendant, nus, dans la cuisine. De son côté, Me Guillaume de Palma a évoqué une possible « manipulation chimique » de ses clients, plaidant également une altération de leur discernement. « Nous venons encore vous servir pour qu’ils démontrent tout, que notre culpabilité est finie. Vous allez devoir vous faire votre propre impression sur ces films », il demande au tribunal avant de poursuivre :
« Que leur avons-nous dit ? Que pouvaient-ils savoir ? C’est là toute la question à mon avis ».

Certains prévenus auraient-ils subi le même sort que Gisèle Pélicot sans s’en rendre compte ? Beaucoup de gens ont dit qu’ils se sentaient mal le lendemain. L’un d’eux a déclaré ne pas se souvenir de son arrivée dans la chambre. Le second, homosexuel, a déclaré : “Penses-tu vraiment que j’aurais pu oublier le sexe anal ?” Un autre a parlé de sa langue devenue bleue mais aussi de l’accident qu’il a subi en rentrant chez lui. Un autre a écrit à ses parents pour lui dire qu’il pensait avoir été drogué. Un argument utilisé par l’avocat et qui pourrait être favorable à ses clients, s’il est confirmé.

Viols à Mazan : des accusés « naïfs » ?

Me Guillaume de Palma évoque alors la naïveté de ses clients. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas mentalement débile ou schizophrène qu’on comprend tout de suite », dit-il avant d’ajouter : “Oui, c’est vrai, ils n’ont pas posé de questions, ou peut-être était-il trop tard.” Concernant les vidéos filmées par Dominique Pélicot et diffusées lors du procès, il ajoute : « A-t-il tout compris dans ces quatre minutes de vidéo ? Qui peut dire à la 38e seconde qu’il sait qu’il commet un viol ? Pour Me Guillaume de Palma, ses clients ne le savaient pas. « Ils se sont laissés prendre dans la toile de mensonges de Dominique Pelicot. Non, ils n’y sont pas allés en connaissance de cause.a-t-il conclu.

 
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