Il n’y a pas d’âge pour se renouveler. A 70 ans, les 4 Jours de Dunkerque innovent : l’épreuve débutera par une classique baptisée « Classique Dunkerque-Hauts-de-France » (mardi 13 mai) dont le vainqueur empochera autant de points UCI que celui qui remportera ensuite la maillot rose de la course par étapes de 5 jours qui traversera la région (du mercredi 14 mai au dimanche 18 mai).
Une nouveauté : la classique « Dunkerque-Hauts-de-France », 193 km
C’est la nouveauté tant attendue de cette 69ème édition. Les 4 Jours se déroulent depuis 2017 sur 6 étapes. La course est en quelque sorte divisée en deux désormais : une classique d’une journée et puis, on remet les compteurs à zéro avec le départ des 4 Jours qui se déroulent en 5 étapes. Ce classique quittera Dunkerque pour rejoindre Lens. Le peloton s’élancera de la commune de Jean Bart pour se diriger vers le sud en passant par Aire-sur-la-Lys et Béthune. Originalité de ce parcours : une boucle à réaliser deux fois en milieu de course, qui comprendra 2 ascensions dont une chargée d’histoire : Notre-Dame-de-Lorette et juste avant Bouvigny-Boyeffles. Les coureurs changeront même brièvement de pays en traversant le mémorial canadien de Vimy qui rend hommage aux soldats morts pendant la Première Guerre mondiale. Le vainqueur lèvera les bras à Lens, rue René Lannoy.
1ère étape : Sainte-Catherine – Amiens, 178 km
Sainte-Catherine, commune de l’Arrageois, accueillera pour la première fois les 4 Jours de Dunkerque. Cette première étape conduira les coureurs à travers le Pas-de-Calais et la Somme où l’arrivée sera jugée à Amiens avec un circuit final de 12,9 km à parcourir deux fois. La dernière fois qu’Amiens a été ville arrivée, c’était en 2017 avec la victoire de Benjamin Thomas qui courait alors pour l’équipe de l’armée. Le profil très plat de l’étape semble désigner un sprinteur vainqueur en Picardie.
2ème étape : Avesnes-sur-Helpe, 185 km
Cette deuxième étape sera inédite. Ni la ville de départ, Avesnes-sur-Helpe, ni la ville d’arrivée, Crépy-en-Valois, n’accueillaient jusqu’alors la course. 3 départements seront traversés : le Nord, l’Aisne puis l’Oise. Une étape destinée, comme la veille, aux sprinteurs.
3rd stage: Valenciennes – Famars, 154 km
C’est la traditionnelle étape pavée des 4 Jours de Dunkerque. La course empruntera deux secteurs asphaltés que l’on retrouve habituellement sur le tracé Paris-Roubaix : à Famars (1,1 km) et à Quérénaing (2,6 km). Ces secteurs sont situés sur une boucle que le peloton empruntera 6 fois, soit au total 22,2 kilomètres de pavés à avaler ! A noter que Valenciennes n’était plus ville de départ ni d’arrivée de la course depuis 1992 et la victoire du sprinter italien Mario Cippolini.
4th stage: La Chapelle-d’Armentières – Cassel, 171 km
C’est une autre tradition des 4 Jours de Dunkerque : l’étape de Cassel, la veille de l’arrivée finale à Dunkerque. Les organisateurs innovent cette année tout en respectant la tradition de l’ascension du Mont Cassel : le parcours final s’effectuera d’abord via la Porte de Dunkerque mais c’est par la porte d’Aire que les coureurs passeront ensuite 6 fois ! Il s’agit de la montée la plus raide, celle qui a été franchie lors des championnats de France de juin 2023 qui ont sacré Valentin Madouas.
5ème étape : Wormhout – Dunkerque, 179 km
La dernière étape semble, comme presque toujours, promise aux sprinteurs. Le départ sera donné à Wormhout, en Flandre intérieure. Les coureurs se dirigeront vers l’ouest pour faire un petit détour dans le Pas-de-Calais, au sud de Calais et rejoindre la ville de Jean Bart pour le circuit final. L’année dernière, c’est l’Irlandais Sam Benett (Decathlon-AG2R) qui a remporté cette ultime étape. Le sprinteur s’est imposé dans 4 des 6 étapes de l’épreuve, portant le maillot rose de leader 5 jours de suite pour inscrire son nom sur la liste finale. Ce qui a très vite tué le suspense en course. Les organisateurs espèrent que ce nouveau format d’événement pimentera un peu plus les choses.